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Bambey: Le collectif "And Samm Sunu Moomel" dit non à la hausse des frais de bornage
Bambey: Le collectif "And Samm Sunu Moomel" dit non à la hausse des frais de bornage

Bambey: Le collectif « And Samm Sunu Moomel » dit non à la hausse des frais de bornage

Le collectif « And Samm Sunu Moomel » de la commune de Ngogom, qui regroupe les populations des villages impactés par le projet de la  Zone d’aménagement concerté  (ZAC) de Silane est très remonte contre les mesures prises par l’équipe municipale, dirigée par le maire  Pape Momar Ngom,  en novembre 2022. Il s’agit, entre autres, de la révision à la hausse des frais de bornage mais aussi la régularisation des anciennes concessions. Ce collectif « And Samm Sunu Moomel » de la commune de Ngogom  faisait face à la presse, hier  vendredi, à Silane.

Les populations des villages impactés par la Zone d’aménagement concerté (ZAC) de Silane, notamment des localités de Silane Mbarry, Niokette et Bambey Sérère, sont très remontées contre les décisions prises par l’équipe municipale de Ngogom, en novembre 2022. Ces mesures tournent autour de l’augmentation des frais de bornage de 25.000 FCFA à 70.000 FCFA.

Aliou Ndiaye, le président   du collectif And  Samm Sunu Moomel, explique : «le Conseil municipal de Ngogom a décidé de fixer les frais de  régularisation des anciennes concessions à 50.000 FCFA. Les frais de bornage sont passés de 20.000 à 70.000 FCFA. En ce qui concerne les champs de culture, l’hectare est cédé à 150.000 FCFA. En ce qui concerne la ZAC ou le plan administratif, ceux qui veulent y avoir un terrain doivent débloquer 500.000 FCFA».

Et il poursuit : «le Conseil municipal, en sa session du 10 juin  2023, le maire a décidé de revoir à la baisse ces frais, sans une consultation préalable des populations concernées. Les populations ne veulent une seule chose : qu’on les laisse avec leurs champs de culture».

Ibrahima Gringue, le porte-parole de ce collectif, d’ajouter que «l’esprit de ce plan de lotissement, à l’époque, s’inscrivait dans une logique de sécurisation des terres de culture, mais non pour d’importer des partenaires qui vont s’installer sur ces terres, au détriment de ces populations. Ce que nous voulons, c’est qu’on laisse les populations cultiver leurs terres et habiter». L’intimidation ne passera pas, selon le collectif, qui entend poursuivre le combat jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Les paysans présents à ce point de presse disent niet. Pour Babacar Diouf, un paysan, «ce que nous voulons, c’est qu’on nous laisse pratiquer l’agriculture et l’élevage. Sinon, nos enfants vont partir dans les pirogues ou à Dakar où ils vont percevoir 30 à 50.000 FCFA par mois».


ADAMA NDIAYE  

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