Suite au tollé suscité après la nomination Mme Ly au CNRA, Ousmane Sonko a recadré fermement les militants de son parti, Pastef. Il a mis des mots clairs sur la situation actuelle, soulignant que, selon lui, « Pastef est le problème de Pastef », une déclaration qui résonne comme un appel à l’autocritique au sein de cette formation politique.
Loin de minimiser la situation, Sonko a réagi aux appels de certains militants demandant le limogeage d’Aoua Bocar Ly Tall du CNRA, précisant que rien ne se fera en catimini et que tout sera clair dans les décisions prises. Il a insisté sur la nécessité d’agir dans la transparence, rejetant toute forme de gestion secrète ou de décisions prises en dehors du cadre des institutions. Rappelant qu’une polémique de cette nature s’était produite, il y a quelques mois concernant une autre nomination. Et que cela a été géré avec tact.
« on ne doit pas menacer le président de la République »
S’adressant à ses partisans, Sonko a également fait un appel à la sérénité. Il leur a demandé de continuer à avoir confiance en le président de la République et au gouvernement, tout en soulignant l’importance de permettre à son équipe et au chef de l’État de travailler efficacement. « Laissez-nous travailler », a-t-il lancé, appelant ses militants à ne pas mettre des bâtons dans les roues de l’action gouvernementale. Il a ainsi insisté sur la nécessité de donner à chaque acteur politique et gouvernemental l’espace nécessaire pour mener à bien ses missions, tout en restant aligné sur les objectifs du pays.
Sonko semble vouloir remettre de l’ordre dans les rangs et maintenir la cohésion au sein de son parti, tout en naviguant prudemment dans un contexte politique où les attentes sont élevées.
Dans cette même logique, Sonko a interpellé les militants de Pastef, leur demandant de revoir leur méthode de contestation de certaines décisions. Selon lui, « un État ne fonctionne pas dans les détails » et il n’est pas acceptable pour les membres du parti d’exiger quoi que ce soit du président de la République. « On ne doit pas menacer le président de la République », a-t-il insisté, soulignant la nécessité de respecter les institutions et de laisser les responsables œuvrer sans pression.