Il faut « craindre » que les trois Européens disparus après une attaque lundi dans l’est du Burkina Faso – deux Espagnols et un Irlandais – « n’aient été tués par les terroristes », a affirmé mardi à l’AFP une source sécuritaire de haut rang.
« Au moins deux des trois Occidentaux ont été blessés selon des témoignages, ce qui fait craindre qu’ils n’aient été (…) tués par les terroristes », a affirmé cette source burkinabè. « Il est prématuré de tirer des conclusions, mais les chances » de les retrouver vivants « diminuent au fil des heures qui passent », a-t-elle ajouté.
Cette source a précisé que « les recherches de grande ampleur menées (…) sont toujours infructueuses ». Concernant des images de cadavres de trois hommes blancs circulant sur les réseaux sociaux, elle a affirmé ne pas pouvoir « les authentifier, car je n’ai pas vu ces Occidentaux auparavant ».
L’Espagne a confirmé mardi la disparition de deux de ses ressortissants après l’attaque lundi dans la journée d’une patrouille anti-braconnage composée de militaires et de gardes-forestiers burkinabè, accompagnée de formateurs et journalistes occidentaux, sur l’axe Fada N’Gourma-Pama dans l’est du Burkina Faso. Selon des sources locales et sécuritaires du Burkina, un Irlandais et un Burkinabé ont aussi disparu après cette attaque qui a également fait trois blessés.
Les deux Espagnols et l’Irlandais portés disparus sont « des journalistes-formateurs travaillant pour le compte d’une ONG qui œuvre pour la protection de l’environnement », selon une source sécuritaire burkinabè.
L’attaque a été menée par des hommes armés circulant à bord de deux véhicules pick-up et d’une dizaine de motos, selon les sources sécuritaires, qui ont précisé que des armes et du matériel, des motos, deux pick-up et un drone, avaient été emportés par les assaillants.