Le collège des délégués de la Compagnie bancaire de l’Afrique occidentale (Cbao) a convoqué une autre assemblée générale samedi dernier pour faire au personnel le point de leur rencontre avec la Direction. A l’issue de cette rencontre, les responsables syndicaux ont décrété une grève de 48h renouvelables à partir de ce lundi.
Tout ce beau monde risque de ne pas recevoir le salaire qui pourtant est viré, mais à cause de la grève des travailleurs, il n’est pas encore positionné pour que les ayants droit passent à la caisse. La Cbao paie 25% des salaires des fonctionnaires de l’Etat : administrateurs civils, inspecteurs de tous bords, forces de défense et de sécurité, enseignants…. C’est la révélation des syndicalistes qui sont en mouvement depuis le 2 octobre dernier.
En prenant la parole devant ses collègues, Pape Doudou Tounkara, Secrétaire général du collège des délégués du personnel de Cbao, galvanise ses troupes: « Nous réclamons que toutes les agences ferment ce lundi. Nous exigeons la satisfaction de tous les points et non les quatre points saillants. C’est une grève générale que nous demandons au niveau de toutes les agences de la Cbao. C’est le thioky fin, c’est pourquoi nous demandons la fermeture de toutes les agences le lundi», lance le syndicaliste Tounkara de lassifier les points revendicatifs dans deux catégories : les points factuels, c’est-à-dire non c’est-à-dire non négociables et les points d’accords de principe à régler progressivement.
«Les points factuels sont : le relèvement du taux de prime de résultat de l’exercice 2023 de 5 à 7% avec un minimum de 1 million net. Pour 2024, qu’ils le relèvent à 8%. L’augmentation des salaires, pour ceux qui reçoivent moins de 500.000 Fcfa, de 200.000 Fcfa net. Pour ceux qui ont de 501.000 à 750.000Fcfa, une augmentation nette de 150.000 Fcfa, les salaires de 750.000 à 1.000.000 Fcfa, une augmentation de 100.000 Fcfa et pour les salaires supérieurs à 1.000.000 Fcfa, nous exigeons une augmentation de 50.000Fcfa. Ce point sur les salaires est non négociable… », liste-il.
A l’en croire, il y a des salariés qui reçoivent 200.000 F dans une banque. Il y a des agents qui stagnent durant des années au même poste sans avancement. L’Ipm est gérée par un capital humain en lieu et place du Conseil d’administration. C’est inadmissible et, pis, c’est une personne qui gère notre Ipm. Nous devons maintenir la cadence car il ne reste que deux jours à supporter pour avoir gain de cause». Selon lui, sans la satisfaction de ces points, point de reprise du chemin des agences. Pour les points considérés structurants, dont la résolution nécessite du temps et des procédures, Tounkara cite : l’ouverture du capital, le car plan, des discussions sur la gestion des agences, la vente des assurances avec des commissions pour les travailleurs, les crédits au personnel, la gestion des carrières en mettant en place une charte de mobilité en accord avec le collège des délégués du personnel, la suppression des classes intermédiaires, la mise en place de la nation d’avancement par ancienneté.