Uploader By Gse7en
Linux rewmi 5.15.0-94-generic #104-Ubuntu SMP Tue Jan 9 15:25:40 UTC 2024 x86_64
image1170x530cropped 3

Changement climatique : « Nous sommes au bord de l’abîme », selon l’ONU

Le double choc des conditions météorologiques extrêmes et de la Covid-19 a doublement pénalisé des millions de personnes en 2020, a affirmé lundi l’Organisation météorologique mondiale (OMM), dans un nouveau rapport établi avec un vaste réseau de partenaires.

Selon cette agence onusienne basée à Genève, le ralentissement économique lié à la pandémie n’a réussi à freiner ni les moteurs, ni l’intensification des effets du changement climatique. Ce nouveau document a donc confirmé les conclusions de décembre dernier indiquant que 2020 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais observées, malgré le refroidissement dû à La Niña.

« C’est un rapport effrayant (…) Nous sommes au bord de l’abîme », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’une conférence de presse conjointe lundi avec le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, sur ce rapport de l’OMM. La publication du document intervient quelques jours avant le Sommet des dirigeants sur le climat, qu’organiseront virtuellement les États-Unis les 22 et 23 avril. 

L’année 2020 a été dominée par la pandémie de Covid-19. Mais ce rapport montre que 2020 a également été une autre année sans précédent de catastrophes météorologiques et climatiques extrêmes », a ajouté le chef de l’ONU.

La température moyenne à la surface du globe a été supérieure l’an dernier de 1,2°C par rapport à la période préindustrielle. Sans surprise, les six années écoulées depuis 2015 ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Du coup, la décennie 2011-2020 a été la plus chaude jamais constatée. 

« L’ensemble des indicateurs climatiques clés présentés dans ce rapport mettent en lumière l’aspect durable et implacable du changement climatique, l’augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes extrêmes, ainsi que les pertes et dégâts de grande ampleur, qui nuisent aux individus, aux sociétés et aux économies », a déclaré Petteri Taalas.

Pour le Secrétaire général de l’ONU, la responsabilité est claire : c’est « le changement climatique anthropique – le dérèglement climatique causé par les activités, les décisions et la folie des hommes ».

En attendant, les décideurs disposent à présent des données sur 28 années supplémentaires, qui montrent une hausse significative de la température des terres et des océans, ainsi que d’autres changements tels que l’élévation du niveau de la mer ou la fonte de la banquise.  Or selon l’ONU, le climat poursuivra sa tendance négative au cours des prochaines décennies, indépendamment du succès des initiatives entreprises pour atténuer le changement climatique. 

D’après le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), le ralentissement économique a entraîné une baisse temporaire des nouvelles émissions de gaz à effet de serre, mais il n’a pas eu d’impact perceptible sur les concentrations atmosphériques. Et les concentrations des principaux gaz à effet de serre ont donc continué d’augmenter en 2019 et 2020. 

Les fractions molaires de dioxyde de carbone (CO2) moyennées à l’échelle du globe ont déjà dépassé 410 parties par million (ppm). Et si la concentration de ce gaz suit le même schéma que les années précédentes, elle pourrait atteindre, voire dépasser, 414 ppm en 2021.  De leur côté, la chaleur à la surface des océans a atteint des sommets. Alors que les océans absorbent plus de 90% de l’excédent de chaleur dû aux activités humaines, plus de 80% de ces zones ont fait face à une canicule marine.

Le pourcentage de zones océaniques qui ont subi des vagues de chaleur marine « fortes » (45%) était supérieur à celui des zones qui ont connu des vagues de chaleur marine « modérées » (28%). Dans l’ensemble, le niveau moyen de la mer à l’échelle du globe a continué d’augmenter en 2020.

Les conséquences pour les écosystèmes ont été importantes, alors que ceux-ci souffrent déjà de l’absorption de près d’un quart des concentrations de CO2. Et selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’acidification et la désoxygénation des océans se sont poursuivies et ont eu des répercussions sur les écosystèmes, la vie marine et la pêche.

Par ailleurs, les situations extrêmes ont à nouveau affecté l’Arctique, qui s’est réchauffé deux fois plus rapidement que la moyenne depuis environ 35 ans. Depuis le milieu des années 1980, dans l’Arctique, les températures de l’air en surface ont augmenté au moins deux fois plus vite que la moyenne mondiale. 

En 2020, l’étendue minimale de la banquise arctique après la fonte estivale était de 3,74 millions de km2. Elle a également atteint des minima record en juillet et en octobre. Selon l’OMM, une perte de 200 Gt de glace par an correspond environ au double du débit annuel du Rhin en Europe. Autre problème, incendies, ouragans et inondations ont été répandus et ont fait des centaines de victimes.

En 2020, de fortes pluies et de graves inondations ont touché de vastes zones d’Afrique et d’Asie. Elles ont déclenché une invasion de criquets pèlerins dans une grande partie du Sahel et de la corne de l’Afrique.  La sécheresse a persisté dans certaines zones d’Afrique australe, en particulier dans les provinces du Cap-Nord et du Cap-Oriental, en Afrique du Sud, bien que les pluies hivernales aient contribué à poursuivre l’atténuation de la sécheresse extrême qui a culminé en 2018.

L’objectif est de contenir l’augmentation de la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels, et la limiter à 1,5 °C si possible. Pour le Secrétaire général de l’ONU, « cela implique réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 45% par rapport aux niveaux de 2010 d’ici à 2030 et d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici à 2050 ».


Les pays doivent présenter, bien avant la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26), qui se tiendra à Glasgow (Royaume-Uni), d’ambitieux plans nationaux sur le climat.

Vérifier aussi

telechargement 1 5

Go: Une simple bise pour Abba No Stress, wala ? 

Cela arrive souvent dans le monde de l’art. Célibataire, marié ou demi-marié, il arrive qu’on …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *