Avec le début de la saison des pluies, de graves inondations au Cameroun, au Tchad, au Mali, au Niger et au Nigéria ont considérablement aggravé la situation des réfugiés et des personnes déplacées internes dans la région, a indiqué vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), soulignant l’importance d’inclure les personnes déplacées de force dans les plans de réponse nationaux.
Les inondations ont dévasté des communautés, détruit des maisons et des infrastructures et augmenté les risques de protection pour les plus vulnérables, affectant gravement les populations déplacées de force qui vivaient déjà dans des conditions précaires. Nombre d’entre elles s’abritent désormais dans des lieux surpeuplés et improvisés, avec un accès limité aux services essentiels.
Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), les familles déplacées, y compris les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, sont confrontées à une situation catastrophique en raison des effets cumulés du conflit, du changement climatique et des inondations dévastatrices actuelles. Elles ont besoin d’abris d’urgence, de nourriture, d’eau et de soins médicaux immédiatement.
Au Nigéria, de graves inondations ont balayé 29 des 36 États du pays, touchant plus de 600.000 personnes. Au moins 200 personnes sont mortes et plus de 225.000 ont été déplacées, dont beaucoup avaient déjà été déracinées par les conflits et le changement climatique.
Plus de 40.000 réfugiés touchés au Tchad
« Compte tenu des effets du changement climatique, de l’aggravation de l’insécurité alimentaire et du risque accru de maladies d’origine hydrique, il est essentiel de veiller à ce que les besoins des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays ne soient pas négligés », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, William Spindler, porte-parole du HCR.