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Compensations financières, arrêt des activités : Les éclairages des ICS

Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) souhaitent apporter les clarifications nécessaires sur les faits liés à la situation inquiétante qui perdure tout en se dégradant depuis huit (8) jours, mettant progressivement à l’arrêt les activités de l’entreprise. Une telle situation impacte directement les cinq mille (5 000) emplois directs générés par la société et les communautés environnantes dont les ICS constituent le principal moteur économique et social.

En effet, les activités minières des ICS sont à l’arrêt depuis le mardi 28 mai 2024 suite au blocage des sites d’extraction et de traitement du minerai par un certain nombre de personnes. Depuis le samedi 1er juin 2024, la ligne de chemin de fer reliant les sites a été bloquée, ce qui empêche l’évacuation de l’acide phosphorique et, par conséquent, provoque un arrêt progressif de la fabrication de ce produit. À noter que l’acide phosphorique, qui constitue l’un des principaux produits d’exportation du Sénégal, est largement utilisé dans la production d’engrais.

Pourquoi une telle situation ?

Les ICS, conduisent simultanément des travaux d’exploration et d’exploitation, dans le cadre des concessions minières pour l’exploitation des phosphates de chaux de Tobène Nord et de Tobène Sud, renouvelées en 2008 par décret et valables jusqu’en 2033. L’exploitation permet d’évaluer les caractéristiques du minerai en quantité et en qualité à travers des sondages. Cette première phase d’étude et d’analyse préalable est donc nécessaire à la planification de la mine, avant toute décision d’investissement. Vient ensuite la phase d’exploitation qui requiert le transfert des droits d’usage des terres afin que le minerai puisse être extrait, traité et transformé.

Il est, bien entendu, prévu des compensations financières à chaque phase :

Phase d’exploration : compensation pour les trous de sondage de quelques centimètres pratiqués sur le sol et les éventuels dégâts causés aux cultures sur la saison impactée. Les propriétaires des champs gardent l’usage de leurs terres et il n’y a pas d’engagement quant à une acquisition future.

Phase d’exploitation : compensation faisant l’objet d’une négociation tripartite (ICS, impactés et administration) avec signature d’un accord qui permettra le transfert définitif des droits d’usage des terres aux ICS.

L’objet du blocage noté depuis le mardi 28 mai 2024 découle de la nouvelle demande des personnes impactées quant à la compensation de la dernière campagne d’exploration.

Cette campagne de sondage, comme celles menées depuis des décennies, a été effectuée en conformité avec les procédures légales établies quant à la réalisation des sondages et au règlement des impenses.

Cependant, les personnes dont les champs ont été sondés demandent que les sillons laissés par les véhicules soient indemnisés au barème de l’acquisition des droits des terres pour l’exploitation, ce qui ne se fait dans aucune société minière au Sénégal, voire du monde entier.

À ce jour, bien qu’aucun rapport officiel n’ait été transmis par la Commission départementale de recensement et d’évaluation des impenses en charge du processus, les autorités des ICS ont échangé plusieurs fois avec les impactés sous l’égide des autorités administratives. À la suite du premier blocage, en mi-mai, les ICS ont accepté, à titre exceptionnel, d’indemniser pour les sillons à hauteur de deux saisons agricoles et un forfait par hectare afin d’aider les impactés à niveler les sillons, en plus des impenses habituelles telles que le trou de sondage et les dégâts aux cultures.

Il est établi que les ICS ne sauraient prendre l’engagement d’acquérir des zones faisant l’objet de sondages d’exploration (avec des résultats incertains) et ne peuvent, par conséquent, compenser sur les mêmes montants pour les terres acquises à des fins d’exploitation minière.

Il est à préciser que les ICS ont toujours été, en toutes circonstances, dans les dispositions d’octroyer des compensations justes, en accord avec les modalités de calcul et les règles définies. Il y a aussi lieu de noter que les ICS n’ont jamais varié dans leur disposition à honorer ces compensations.Les Industries Chimiques du Sénégal ont été créées, il y a trente ans, pour valoriser le phosphate sénégalais, jusqu’alors exporté à l’état brut. La mine de phosphate se trouve dans la zone de Mboro, à une centaine de kilomètres de Dakar. Deux usines d’acide phosphorique sont localisées à Darou, dans la région de Thiès, et une usine d’engrais à Mbao, en banlieue de la capitale. Les engrais sont destinés au marché national et à la sous-région.

Depuis 2014, grâce aux investissements et à la gestion rigoureuse de la direction ainsi qu’au travail conséquent des travailleurs, la société connait une phase de croissance durable, contrairement aux décennies précédentes jalonnées de crises régulières qui ne permettaient plus de produire, d’appuyer les communautés, ni d’assurer les emplois. Les ICS ont retrouvé leur rang de premier producteur d’engrais phosphatés d’Afrique subsaharienne.

Les ICS sont la seule société minière qui transforme le minerai au Sénégal et qui crée ainsi des emplois supplémentaires et de la valeur ajoutée à l’échelle nationale. Le minerai extrait est transformé en acide phosphorique, puis une partie de cet acide est utilisé pour la production d’engrais complexes NPK. Les engrais phosphatés sont nécessaires à une bonne croissance des végétaux et permettent de meilleurs rendements agricoles.


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