Le patron d’Akile a fait face à la presse pour dénoncer la signature d’un contrat de 300 megawatts pour la réalisation d’une centrale électrique.
Ce face à face avec la presse a permis au patron d’Akile de démontrer les raisons pour lesquelles, il est contre ce projet. « Cela fait près 18 ans que je suis dans ce secteur et dirige une entreprise. Par la force des choses, nous sommes devenus des forces politiques. A ce titre, nous considérons qu’il est de notre responsabilité, des questions dont nous avons connaissance et nous considérons peuvent avoir des conséquences sur le quotidien des Sénégalais qu’il est important pour nous entretenir avec les populations sénégalaises à travers les médias pour attirer l’attention des autorités », dit-il.
Et de poursuivre: » Un certain nombre de violations dont nous avons connaissance dans le secteur de l’énergie notamment la signature d’un contrat 300 mégawatts pour la réalisation d’une centrale électrique, une centrale combinée avec deux tournures à gaz et de vapeur qui sont sensés produire 300 mégawatts nominal et qui peut monter jusqu’à 66 mégawatts sur une durée de 25 ans . Ce contrat a été porté par Westafrica énergie dont le prometteur est Samuel Sarr . On connaît son passif dans le secteur énergie ». A l’en croire, il y aurait eu une expérience positive une capacité démontrée pour porter ce genre de projet aussi structurant pour le pays. « On aurait trouvé rien absolument à dire mais il se trouve que par notre expertise et par des faits que la société west Africa énergie est une création faite de toutes pièces en novembre 2019, qui n’a aucun état de service et aucune preuve d’expérience dans le domaine pour aspirer ce genre de projet.
Donc signer un contrat aussi important sur une durée de 25 ans pour un investissement de 200 milliards FCFA, mais en vérité le montant du contrat n’est pas l’investissement c’est ce que le contrat peut rapporter pendant la durée de 25 ans », explique-t-il. Il indique que considérant le prix de kilowatts par heure produit qui sera vendu, considérant les paramètres techniques puissance nominale, durée de fonctionnement, disponibilité de la centrale, on peut arriver 350 milliards FCFA sur les 25 ans, c’est plus 140 milliards par an qu’on a donné en entente directe sans aucun appel d’offre en totale violation des lois du Sénégal.
Une des premières violations, souligne – t-il.Il fustige en outre l’audience du Premier ministre Ousmane Sonko et Ahmed Thialik PDG d’une des sociétés impliquées dans ce contrat. « Si le contrat a des incidences cela peut impacter les relations entre west Africa énergie. Il est important que les autorités ne soient pas embarquées. Ceci est une alerte pour ce qui s’est passé. Je suis de bonne fois qu’ils n’ont pas encore les dossiers », fait-il savoir. Il regrette en outre qu’il ait encore la continuité dans la gestion de la Senelec avec la nomination du secrétaire général comme directeur de la boîte. « Il a été impliqué dans les négociations de ce contrat. Je me demande comment des gens qui ont été impliqués dans ces négociations et qui ont connaissance de ces violations et qui ont laissé passer seraient ceux qui vont dénoncer ces errements », conclut-il.
Ngoya NDIAYE