Le jeu des yoyo des institutions de Bretten Woods sur les perspectives à moyen et long terme de nos économies n’a que trop duré, nous n’avons plus de lisibilité sur les affaires du continent et bien sur l’Afrique en souffre surtout pour les pays en quête d’investissement direct étranger pour les projets d’envergure. Sur quel modèle statistique ou économétrique travaille le FMI pour mesurer, calibrer ou jauger nos économies.
Dans le court terme, il sera difficile d’attirer l’investissement et les financements privés pour transformer l’économie du continent et renforcer ainsi sa résilience. La croissance reste faible sur le continent alors que l’Afrique subsaharienne seule concentre 60 % de l’extrême pauvreté mondiale, avec 390 millions de personnes, soit plus que les populations du Nigeria et l’Ethiopie.
La détresse alimentaire et les défis climatiques sont venus s’y ajouter pendant que nos États n’ont plus de marge de manœuvre budgétaire : le continent connaît un niveau d’endettement global proche de 60 % de son PIB, le seuil le plus élevé depuis le début du siècle, selon le FMI.
L’arrimage du continent à l’économie mondiale sans boussole ni gouvernail contrarie tous les efforts déployés pour sortir les populations de la pauvreté d’où l’urgence d’une gouvernance mondiale plus soucieuse de la situation inédite du continent africain qui subit de plein fouet l’atonie et la morosité économiques sur fond de crise et chocs de toute sorte. Le Sénégal doit absolument miser sur ses revenus en hydrocarbures pour accélérer sa transformation économique c’est ça le leitmotiv.