Touba a refusé du monde. Et pour cause, cette édition 2021 commémorant le départ en exil de Serigne Touba a été une occasion pour nombre de fidèles de faire leur ziarra.
C’est sous une chaleur de plomb que les fidèles ont pris d’assaut les principaux sites afin de faire leur ziarra. Les plus chanceux ont pu découvrir les bagages de Serigne Touba, ses écrits et autres témoignages. D’autres ont pu accéder dans une salle qui contient des écrits de Serigne Touba et qui traduisent ses liens de sang avec les autres familles religieuses.
Passer la main sur la porte d’entrée de Daaray Kamil est nécessaire pour ces milliers de personnes qui ont fait le déplacement. Se repentir reste un objectif. Des millions de fidèles se faufilent à travers les couloirs.
Ici, le secrétariat ne chôme pas. La chaleur est étouffante. Des livres du Saint homme sont exposés sur la table. Baye Galass Ndiaye est préposé à apporter des explications aux visiteurs, notamment aux journalistes. « Ce que vous voyez, ce sont les écrits de Serigne Touba. Mais ici, ce sont des salles qui sont aménagées. La première concerne ses bagages, son lit et ses caisses. Cette bibliothèque a été érigée par Serigne Abdou Lahat », explique-t-il d’emblée. Dans un boubou bazin aux rayures dorées, il confie : « C’est vers les années 1970 que Serigne Abdou Lahat avait pris cette décision.
Depuis lors, la tradition est perpétuée. » La salle 2 renferme tout ce qui a trait aux témoignages et aux lettres que des familles religieuses lui ont envoyées. « Ce sont des correspondances qui sont authentiques que nous avons pu rassembler. La plus remarquable reste celle de Cheikh Sidy Baba (Mauritanie). De même, il faut que vous sachiez que les documents concernent aussi des écrits sur le soufisme, le droit islamique, la cuisine, l’éducation, entre autres », poursuit le secrétaire. Serigne Touba a écrit sur tout et cela prouve qu’il était un érudit de l’islam. Et ce sont ces livres qui sont rangés à la salle 3.
Outre les Sénégalais, des populations de la sous région, dont des Ivoiriens, des Gabonais viennent en masse. « La plupart des Sénégalais qui visitent les lieux sont ceux qui sont venus se recueillir au mausolée de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké qui avait émis le souhait d’être inhumé dans l’enceinte de la Bibliothèque qu’il a construite », indique le responsable.
Des milliers de personnes ont profité de ces moments pour prendre des photos.