Mansour Faye a vivement réagi aux récentes déclarations de l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, qui a évoqué le lancement imminent de la reddition des comptes. Dans ses propos, Sonko a laissé entendre que plusieurs responsables du régime précédent avaient déjà commencé à quitter le pays, provoquant une réponse ferme de Faye.
Ce dernier, se sentant directement visé par ces allusions, n’a pas tardé à répliquer. Il a dénoncé ce qu’il considère comme des menaces inutiles et a exprimé sa frustration face à cette approche, qu’il juge intimidante. Faye qui est le frère de l’ancienne première dame a qualifié les paroles de Sonko de « pathétiques », affirmant qu’il n’a rien à cacher et qu’il n’a pas l’intention de fuir ses responsabilités. « J’ai suivi, aujourd’hui, à travers la presse, les menaces proférées par un haut dignitaire de la République contre des membres de l’ancien régime. Ce monsieur-là fait vraiment pitié. » a-t-il déclaré, citant Boccace pour illustrer que les menaces ne sont qu’une arme qui profite à ceux qu’on tente d’intimider.
En réponse à cette situation, Mansour Faye a voulu rassurer l’opinion publique sur sa présence au Sénégal. « Moi, je navigue entre Dakar et Saint-Louis. Et de temps en temps, je me rends à Vélingara, l’un de mes royaumes d’enfance. » Ces propos traduisent sa détermination à ne pas céder à la peur ou aux menaces.
Cette passe d’armes publique illustre la tension qui règne entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. Tandis que le gouvernement d’Ousmane Sonko entend faire de la transparence et de la reddition des comptes un de ses piliers, certains anciens responsables politiques voient dans ces démarches un moyen de les discréditer. Cette situation continue de polariser l’opinion au Sénégal. Alors que les appels à la justice et à la reddition des comptes se multiplient, il est clair que cette question suscitera encore de nombreuses réactions dans le paysage politique sénégalais.