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Délinquance juvénile : La solution radicale de la RDC

Ils s’appellent les « kuluna ». Ce sont de jeunes agresseurs très violents qui sèment la terreur à Kinsasha. Une situation déplorable car ils sont nombreux et organisés en bandes armées. Une criminalité juvénile ou délinquance juvénile pour laquelle le Ministre de la Justice du pays a opté d’apporter une solution radicale: La peine de mort et les exécutions en masse. 

Beaucoup seraient exécutés si l’on se fit aux informations qui circulent notamment sur les réseaux sociaux.
Une situation d’autant plus dramatique qu’elle rend compte de l’incapacité de nos gouvernants, en Afrique, de faire face à l’équation de sa jeunesse.
Des jeunes impatients de réussir qui usent de multiples moyens pour se tirer d’affaire.
Une bombe sociale dans nos pays où le dynamisme de cette jeunesse et sa supériorité par rapport aux autres franges de la population doit conduire à des réflexions profondes de la part de nos gouvernants.
Nous ne pensons que la solution radicale de la peine de mort soit la panacée même si nous comprenons l’exaspération des autorités de ce pays.  Il faudra plutôt réorienter nos politiques publiques vers plus d’éducation, d’encadrement des jeunes et la mise en place de politiques efficaces qui favorisent l’employabilité.  Car, manifestement, le déficit d’éducation, de formation, l’absence de perspectives pour cette jeunesse les poussent à adopter des comportements suicidaires.
C’est ainsi qu’au Sénégal, le pays enregistre beaucoup de morts en mer de la part de jeunes qui veulent coûte que coûte rallier les pays européens.
Aujourd’hui également, faute de mieux, ils se rabattent sur les motos Jakarta, ce qui cause également beaucoup de difficultés.  Il est important, en conséquence, que les pays africains investissent dans l’analyse anthologique de nos sociétés afin d’en comprendre les mutations profondes et d’anticiper les tendances dangereuses afin de leur trouver des solutions.
Cette jeunesse est tellement désespérée que les Etats ont l’obligation de leur porter, en urgence, assistance.
Nous ne pensons pas que la Rdc soit alors un exemple à suivre.
On ne peut pas tuer nos propres enfants même s’ils peuvent être révoltés et dangereux.
La tentation peut être forte, mais la stratégie n’est pas la bonne.
Assane Samb

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