En Egypte, l’opposant Ahmed al-Tantawi, n’a réuni que « 14.000 » signatures de soutien, sur les 25.000 nécessaires pour pouvoir se mesurer au président égyptien Abdel Fattah al-Sissi lors de l’élection présidentielle prévue en décembre. Il avait annoncé en avril son intention de se présenter depuis le Liban, où il s’était exilé.
Rasé de près, costume bleu marine assorti à sa cravate, l’ancien député de 44 ans Ahmed al-Tantawi reçoit dans un appartement du centre du Caire, QG de sa campagne «Vive l’espoir». Mais ses espoirs à lui ont été douchés vendredi: à la clôture des enregistrements de signatures de soutien, il n’en avait réuni que «14000», sur les 25000 nécessaires pour pouvoir se présenter, a annoncé son directeur de campagne.
En Egypte, ses partisans ont témoigné avoir été agressés par des hommes de main ou refoulés par des fonctionnaires selon eux aux ordres du pouvoir. Donc il s’était tourné vers la diaspora. Mais même là bas, il n’a pu récolter qu’à peine une dizaine de milliers de signatures. « Quiconque pense que les problèmes de l’Égypte seront résolus si les élections aboutissent au maintien au pouvoir du président actuel devrait y réfléchir à deux fois, parce que ce président est à l’origine du problème et qu’il n’a ni le désir ni la capacité d’envisager cette réalité ou de se remettre en question ». a-t-il dit à l’AFP, son sourire mécanique vissé aux lèvres.
Durant sa campagne, cet ex-député de 44 ans, n’a jamais évoqué son programme et ses nombreux soutiens dans la société civile montraient peu d’enthousiasme envers les rares promesses qu’il a laissé filtrer.
Son mot d’ordre principal est « l’Etat de droit et la Constitution », évitant les questions sur de possibles réformes, notamment en faveur des droits des minorités.
Depuis le coup d’Etat du général Sissi en 2013, le président Egyptien a muselé l’opposition et remporté en 2014 et en 2018 deux élections avec plus de 96% des voix.