Les élections de représentativité des syndicats d’enseignants ont démarré hier. Le scrutin se tiendra jusqu’au 13 mars. L’innovation cette année constitue l’introduction du vote électronique. Une plateforme a été mise en place à cet effet.
Les enseignants ont commencé le vote ce Lundi pour désigner les syndicats les plus représentatifs du secteur de l’éducation. Le vote, qui va continuer jusqu’au 13 mars, a la particularité de se dérouler en ligne. A l’issue de ce scrutin, les organisations, qui vont représenter le secteur aux instances de prise de décisions pour les 5 prochaines années, seront connues. Le ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions, Samba Sy, espère que les électeurs se déplaceront en masse. «Au début de l’opération, il y a eu une grande affluence et c’est allé très rapidement, a confié le ministre dans les colonnes de Vox Populi. Ce qu’il faut maintenant souhaiter c’est que ça se poursuive pour qu’on ait un taux de participation appréciable.»
Le corps électoral est composé de 110 000 enseignants. Ces derniers sont issus de 34 syndicats et coalitions de syndicats. Ils sont en activité dans le préscolaire, l’élémentaire, le moyen, le secondaire et les corps de contrôle.
Cette deuxième édition, qui intervient après celle de 2017, a la particularité de se dérouler en ligne. Si en 2017, ils étaient 32 syndicats à briguer les suffrages des électeurs, cette année, ils seront 35. C’est sur cette liste que seront choisies les organisations qui, pendant cinq ans, vont défendre les intérêts des enseignants devant le gouvernement. Ces dernières devront atteindre la barre des 10% des suffrages valablement exprimés pour être reconnues comme syndicats représentatifs. Il faut aussi rappeler que c’est en 2017 qu’un «grand pas a été franchi» avec la tenue pour la première des élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’éducation.
Cette année, des changements ont été apportés pour faciliter les votes à tous les acteurs. Pour cette édition, le vote sera électronique, contrairement à 2017 où les enseignants devaient se déplacer. L’objectif de tous les syndicats qui sont en lice, est d’obtenir le seuil de 10%. Cela veut dire que tout syndicat qui aura atteint ce taux est considéré comme représentatif et participera pendant 5 ans, à toutes les instances de prise de décisions où les acteurs et partenaires de l’école sont conviés : séances de négociations, commissions de mutation du personnel, entre autres.
A l’époque, Mansour Sy, qui était ministre du Travail, du dialogue social, des organisations professionnelles et des relations avec les institutions, avait fait savoir que ces élections allaient permettre de mieux organiser les négociations avec le gouvernement. A ce propos, il avait soutenu : «Nous sommes convenus d’organiser ces élections de représentativité parce qu’on ne peut pas continuer à négocier avec cinquante syndicats.»
A l’issue des élections de 2017, 7 syndicats avaient réussi à obtenir 10% des suffrages valablement exprimés. C’est ainsi que le Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden, Snelas/Fc et le Siens ont été admis à la table de négociations avec le gouvernement, formant le G7. Les autres syndicats, qui n’avaient pas atteint le seuil fixé, se sont regroupés autour du G20. Ils n’étaient certes pas habilités à négocier avec le gouvernement, mais cela ne leur a pas empêché de dérouler des plans d’actions pour exiger du gouvernement le respect des accords signés avant la tenue de ces élections et aussi ceux signés avec le G7.