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ZOONOSES
ZOONOSES

EMERGENCE DES ZOONOSES: La cohabitation entre l’homme et les animaux est un facteur favorisant 

Le directeur du centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS) a été l’invité de l’association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD). Occasion saisie Pr Daouda Ndiaye d’expliquer que l’émergence des zoonoses est liée par la cohabitation  l’homme et les animaux.

En Afrique, l’on constate une émergence des zoonoses. Selon Pr Daouda Ndiaye, les pathogènes qui circulent en Afrique sont à l’origine de pandémies ou d’anthropies. « Le centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de la surveillance sanitaire est le premier pôle de recherche et d’innovation au Sénégal et en Afrique dans la surveillance sanitaire, globalement mais également de façon spécifique sur l’utilisation d’outils innovants comme la biologie moléculaire et génomique », dit-il.

Et de poursuivre : » Le CIGASS a été créé depuis 2017 et je l’ai conçu personnellement par la levée de fonds pour démarrer ses travaux en 2017. Jusqu’à ce que la Covid-19 arrive, pour accélérer un peu les travaux. Mais c’est un centre qui a été créé par l’initiative d’un Sénégalais, d’un citoyen de la patrie. Pr Daouda Ndiaye s’est prononcé sur le Mpox, un virus qui circule actuellement en Afrique. « C’est la variole simienne comme le singe qui est en réalité une zoonose. Elle est devenue une zooanthroponose parce que c’est une maladie animale qui a été transmise maintenant après à l’homme », renseigne-t-il.

Et d’ajouter : » Nous avons eu la COVID-19 pour laquelle également les animaux ont été incriminés avec le H5N1, qui a été un peu prédominant en Europe, notamment en France vers les années 2006″. A l’en croire, il y a eu également après la grippe porcine, qui a été isolée pour la première fois au Mexique, H1N1 et d’autres virus qui circulent.  » Nous avons eu récemment le cas de Chikungunya au Sénégal, mais également en Afrique sans oublier effectivement Ebola, un virus, qui a fait des ravages en Afrique centrale, mais également un peu partout en Afrique », fait-il noter. En ce sens, il indique que d’autres virus également sont aujourd’hui un problème comme le virus Congo et le virus Marbourg. « Il y a pas mal de virus aujourd’hui qui prouvent que nous vivons avec ces pathologies. Sur le plan des parasites, vous avez également une maladie tellement ancienne mais qui reste également d’actualité puisqu’elle est responsable de beaucoup de décès en Afrique au sud du Sahara, notamment le paludisme qui est une parasitose. Il y a également la bilharziose qui n’est pas très bien connue parce qu’elle fait partie de ce qu’on appelle les maladies tropicales négligées », fait-il savoir.

Sur cette liste, il y ajoute la bacille cholérique avec le choléra. « Beaucoup de pathogènes ont circulé à travers le monde. Malheureusement, aujourd’hui, on doit vivre avec ces pathogènes-là. De façon endémique, mais également sous forme d’épidémie, comme c’est le cas de Mpox. Parce qu’ il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées aujourd’hui », regrette-il. Une situation qu’il justifie par le fait que nos vies évoluent avec la proximité avec l’animal. « Il y a une histoire démographique qui fait qu’aujourd’hui, l’homme aille très souvent vers les zones forestières où étaient uniquement réservées aux animaux. Ce qui fait aujourd’hui que le contact entre l’homme et l’animal soit étroit », explique-t-il.

Et d’ajouter: » L’homme aujourd’hui utilise la place réservée à l’animal. Il y a également d’autres éléments qui se servent, notamment les migrations. Nous voyons aujourd’hui que le monde bouge être à l’origine de partages de pathogènes, que ce soit des bactéries, des virus, des parasites, des champignons, entre autres. Et c’est ce que nous constatons aujourd’hui, surtout maintenant avec le réchauffement climatique qui fait qu’il y a l’achèvement de beaucoup de lacs. Les animaux sont obligés de sortir de leurs réserves pour aller chercher de la nourriture et de l’eau. Et très souvent, c’est à proximité des individus que nous sommes ».

« Les zones d’instabilité facilitent ce rapprochement entre l’homme et l’animal « 

Pr Daouda Ndiaye explique ce rapprochement par les zones d’instabilité. « Les pandémies vont arriver de façon cyclique. On ne le souhaite pas, mais il faudra qu’on se prépare qu’avec le contexte géographique, il y a des zones d’instabilité, que ce soit entre la RDC et le Rwanda par exemple, il y a tellement de conflits aujourd’hui qui font qu’il est difficile de contrôler les mouvements de population. L’exode rural non seulement est là, mais les gens sont obligés de se réfugier vers d’autres pays en masse, les centaines de milliers de gens qui ne sont pas ou bien qui étaient dans des programmes de santé très bien figés et rédigés sont obligés de nous voir ailleurs où il n’y a pas de programme », rapporte-il.

Et d’ajouter: » La migration des personnes également est à l’origine de bouleversement au niveau sanitaire parce que si dans un pays, il y a un bon programme de prévention, il y a un bon programme de prise en charge et qu’il y ait des personnes nouvelles qui viennent s’ajouter, en milliers, qui ne sont pas dans les fichiers, qui ne sont pas considérés, non seulement que le risque de transfert de microbes d’un millier en autre devient facile, mais surtout également, l’énergie de soins va être un problème ». De son avis, pour lutter contre cette pathologie-là, il faut des plans de réponse efficaces et rapides en ciblant les zones où les personnes sont les plus exposées en mettant en place de beaux outils de diagnostic. 

NGOYA NDIAYE 


 

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