Le Syndicat Autonome de l’Enseignants Supérieur (SAES) renoue avec la grève à partir de ce jeudi. Le SAES évoque le non respect d’un certain nombre d’accords signés avec le gouvernement comme le principal motif de cette grève. Mais il exige, dans la foulée, la réouverture immédiate des universités du Sénégal fermées depuis plus de quatre mois.
Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur compte aller en grève de deux jours à partir de ce jeudi. En effet, le syndicat qui attend toujours la réaction des autorités sur les accords signés en janvier dernier a décidé de suspendre toutes ses activités pédagogiques pendant au moins 48 heures. Cette grève est principalement liée à des promesses non tenues par le gouvernement.
Parmi ces promesses, il y a, entre autres, la régularisation des pensions de réversion des veuves et veufs des enseignants et chercheurs, l’achèvement des chantiers et l’équipement des infrastructures sociales et pédagogiques dans les universités, le recrutement d’enseignants chercheurs… Mais ce ne sont pas les seuls motifs de la grève du syndicat autonome de l’enseignement supérieur.
Le SAES estime en effet que la fermeture des universités du Sénégal en raison des manifestations issues de la condamnation d’Ousmane Sonko ne repose sur rien. Pour le syndicat, rien n’empêche les autorités de rouvrir les universités qui sont actuellement fermées. Dans ce sillage, le syndicat autonome de l’enseignement supérieur, comme les étudiants, réfute l’idée de la continuité des cours en ligne. Ainsi, il considère que les étudiants doivent terminer l’année académique 2022-2023 en présentiel et non avec les cours en lignes qui, selon lui, ne sont pas adaptés aux universités publiques. Mieux, les enseignants du supérieur soutiennent que les cours en ligne sont une manière de sacrifier les étudiants.
Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur finit par inviter le gouvernement à la table des négociations pour, dit-il, trouver des solutions face à la situation qui prévaut actuellement dans les universités publiques du Sénégal.
EL HADJI MODY DIOP