L’Euro 2021, première compétition internationale avec du public depuis la pandémie mondiale de coronavirus, débute ce vendredi 11 juin à Rome. La Ville éternelle, très touchée comme tout le pays par la crise du Covid-19, accueille la première affiche entre l’Italie et la Turquie au mythique stade Olimpico.
Seules 14 000 personnes seront en tribune dans le stade Olimpico, tout proche du Tibre, où l’AS Rome ou la Lazio accueillent jusqu’à 73 000 spectateurs en temps normal. Ce qui correspond à 25% de la capacité du stade. Sous la pression de l’UEFA, qui avait menacé les villes hôtes de perdre leurs rencontres en cas de huis clos, l’Italie a accepté d’ouvrir ses portes. Rome, malgré l’ombre de la pandémie, veut refaire du football une fête.
Pour le moment, les touristes sont encore rares : une chambre d’hôtel se négocie trois fois moins cher qu’à l’accoutumée. Mais Rome retrouve depuis quelques semaines ses airs de pré-Covid avec ses visiteurs, ses terrasses et ses musées rouverts. La Ville éternelle a commencé son déconfinement fin avril et les touristes, qui font largement vivre l’économie locale, reviennent petit à petit.
Le mythique stade romain – théâtre des finales de l’Euro en 1968 et en 1980 – n’a pas connu une telle jauge depuis le début de la pandémie en mars 2020. Les supporters devront tout de même présenter des certificats de vaccination ou de guérison du Covid-19 ou un test négatif de moins de 48 heures. Quelques milliers de Turcs sont attendus, même si certains auront renoncé au voyage, la Turquie étant l’un des pays dont les ressortissants doivent observer une quarantaine à l’arrivée en Italie.
Ceux qui n’ont pas eu la chance d’obtenir un billet pourront se tourner vers la « Fan zone » de la Piazza del Popolo et son obélisque. Là, 1 000 personnes, qui se seront préalablement inscrites sur un site internet, profiteront d’un écran géant pour suivre les 51 rencontres de la compétition. Le masque sera requis. Il y aura aussi une scène pour accueillir des DJ entre les matches, des ateliers foot, des stands. Mais ici, la population a encore très peur du coronavirus, et a du mal à oublier ses heures sombres.