Un Sénégalais répondant au nom de Mamadou Souleymane B. a été arrêté pour le meurtre de sa compagne Clothilde G. enceinte de huit mois le 3 août dernier. Aprés enquête, le parquet d’Orléans l’a placé en détention provisoire.
Le parquet d’Orléans a placé en détention provisoire le Sénégalais Mamadou Souleymane B. pour l’assassinat de sa compagne Clothilde G. enceinte de huit mois morte le 3 août dernier. Il est mis en examen pour meurtre accompagné d’actes de torture et de barbarie, tout comme sa femme sénégalaise Dieynaba aussi enceinte qu’il présentait comme sa nièce et avec qui il a eu un enfant âgé de trois ans.
D’après l’enquête, c’est après que Clothilde a découvert que Dieynaba était la femme de son amant que les choses ont dégénéré. Et pourtant, c’est la défunte qui avait aidé son époux à amener Dieynaba en France. Les faits ont eu lieu à Montargis (Loiret), rapport Libération. Mamadou Souleymane et sa deuxième compagne sénégalaise ont été présentés vendredi 5 août devant le pôle criminel d’Orléans pour meurtre avec acte de torture et barbarie.
Le procureur a requis les placements en détention provisoire du mari de la victime et de sa deuxième compagne, elle aussi enceinte. Ils sont tous deux de nationalité sénégalaise. La victime était décédée mercredi à l’hôpital de Montargis, après avoir été retrouvée inconsciente à son domicile. Âgée de 31 ans et de nationalité française, elle présentait de «nombreuses lésions et nombreuses fractures», notamment au visage, selon Loïc Abrial.
«La cause de sa mort est un traumatisme crânien grave (…) probablement consécutif des nombreux coups reçus au niveau de la tête. Ce traumatisme crânien est en outre associé à un traumatisme cervical antérieur, qui pourrait être consécutif de gestes de strangulation», a détaillé le procureur, citant les premiers éléments de l’autopsie. «Certaines des blessures constatées s’apparentent à des actes de torture et de barbarie. Les nombreuses lésions sont d’âges différents (…) et ont été constatées sur l’ensemble du corps», a-t-il ajouté. Des analyses anatomopathologiques sont toujours en cours.
La petite fille portée par la victime était «quasiment à terme» et «viable» et «son décès semble lié à celui de la mère», selon le parquet. Lors de ses auditions, l’époux, âgé de 35 ans, a admis une dispute avec la victime, «mais il a nié toute intention homicide», a précisé le magistrat.