En moins de 2 ans, elle aura ravi la vedette à tout le monde. Elle commence à être connue, aussi bien à Dakar qu’à Paris, New-York, Londres et Bruxelles. De la simple petite orpheline anonyme de départ à la citadine banlieusarde, en passant par la petite bourgeoise de quartier, elle aura plongé dans le monde des célébrités et du scandale sans parachute, en empruntant un entonnoir renversé.
Sans crier gare, Adji Sarr est sortie du néant, du toboggan et se retrouve aujourd’hui au centre de toutes les conversations, de toutes les convoitises, mais aussi de toutes les mesquineries, qu’elles se situent à droite ou à gauche. En peu de temps, elle est devenue la sénégalaise la plus célèbre quoi qu’on puisse discuter sur les termes de référence.
En effet, contrairement à ceux qui veulent nous la présenter comme une petite villageoise écervelée qui a échoué sur les rives d’une capitale vagabonde, elle est douée d’une intelligence remarquable, et peut s’adapter à toutes les situations. Mieux ou pire, elle est imaginative, rusée comme un sioux, et sait tirer profit de toutes les occasions qui s’offrent à elle.
Certes, elle n’a pas fait d’études poussées (au mieux les alentours du Cfee ), mais c’est un personnage qui a déjà l’expérience de la vie, une manipulatrice hors pair, comme en témoignent son ascension, son insertion sociale fulgurante, et le nombre des diverses victimes qui sillonnent don parcours. Sans, qu’elle s’en émeuve outre mesure.
A-t-elle maintenant fini de tisser sa toile avec l’affaire Sonko qui l’a fait connaître au monde entier et dont elle n’avait sans doute pas mesuré toutes les conséquences ? Rien n’est moins sûr. Mais si cette fois elle sort même malmenée du plus gros scandale que le Sénégal ait jamais connu, probable qu’elle en gardera des stigmates jusqu’à son dernier souffle.
Sébé