Au début (entendez les années 2000),voir défiler en Afrique des activistes comme Kemi Séba ou Nathalie Yamb, était un petit évènement. Mais, maintenant, c’est nous-mêmes qui les invitons à notre table, comme d’autres préfèrent des invités de » marque « , comme une Marine Le Pen, ou un Eric Zemmour.
C’est que les choses ont bougrement changé. Avec les derniers remous survenus à Ouagadougou (qui a demandé et obtenu le départ du pays de tous les militaires français), on y voit plus clair. Les jeunes africains acceptent de moins en moins l’ingérence de la France dans les affaires internes de leurs pays, et cela est aussi valable à Bamako, Ouagadougou qu’à Niamey.
C’est très simple: Si les dirigeants africains ne peuvent pas rationnellement gérer leur relation monogamique avec l’ancienne puissance coloniale, désormais ils devront en payer le prix.
À des syndicats de chefs d’Etats ou des « fratries » artificielles de bons copains, les jeunes africains préfèrent de nos jours, des commandos d’élite de la croissance économique et de la sécurité. Il est temps que la France comprenne qu’elle a perdu son « Afrique, mon Afrique bananière », celle où, de Dakar à Libreville, en passant par Djibouti, N’Djamena, Brazzaville et Antananarivo, elle aimait à penser qu’elle était le maître tant aimé et tant redouté.
« The game is over » comme on dit de l’autre côté de la Manche. À présent, c’est fini, le vent a tourné. Excepté quelques îlots de résistance que dirigent des rescapés et des nostalgiques de la vieille « France-Afrique » c’est presque partout le branlebas des…départs précipité, parfois sous les huées de la foule.
Les jeunes africains exigent des partenariats gagnant-gagnants, et une liberté totale de manœuvre pour assurer leurs propres destinées.
Sébé