Le journaliste Mamadou Mansour Diop paraît bien apprécié des Sénégalais. Dans certains milieux d’ailleurs, la tendance est de suivre ses Infos en Wolof beaucoup plus accessibles, et de boycotter les J.T en « nassarane » (français), assidûment truquées de nos plus grandes chaînes.
Sans doute parce que très au fait de l’actualité, Mansour a une solide culture arabo-islamique qui lui permet de se faufiler aisément dans les rangs de ceux qui, comme vous et moi, n’ont appris que le français. Mais il a également d’autres atouts à faire prévaloir, des qualités bien sénégalaises qui en font le chouchou de nos compatriotes: l’expérience et l’honnêteté intellectuelle 24 carats, qui lui valent sa popularité auprès des masses populaires dont certaines ne jurent que par lui.
Toutefois, comme nul n’est parfait et qu’il ne maîtrise pas toujours certaines subtilités de la langue française, il lui arrive aussi de déraper sérieusement, au point de chuter dans le ravin du contresens, ou de l’interprétation abusive, lorsqu’il utilise ses propres outils linguistiques.
Comme beaucoup de ses amis arabophones en effet, il oublie souvent que nous sommes en démocratie (donc la seule loi de la majorité), et non en république islamique ou une monarchie arabe ou tout ou presque est établi d’avance.
Cela déteint sur beaucoup de sujets qu’il aborde, notamment en matière politique, quand il confond le point de vue personnel à l’évidence partagée par tous. Il y a quand-même une différence entre un journal parlé ou télévisé conçu en français, et son exploitation dans la langue Wolof
Bien. Mais peut mieux faire « daal », comme disent les instituteurs.