C’est le mercredi 31 janvier 2018, que Le camp Leclerc a été débaptisé, pour porter désormais le nom du Général Idrissa Fall. Le General Fall, ancien Chef d’Etat-major général des armées qui vient ainsi d’être honoré de son vivant (une première dans notre pays), avait répondu présent à la cérémonie du baptême, avec les membres de sa famille et des invités triés sur le volet.
C’est l’un des chefs d’Etat-major qui a le plus marqué de son empreinte l’histoire militaire du Sénégal. Pendant 12 ans, il a rempli cette mission, après avoir été deux fois aide de camp du Président Léopold Sédar Senghor, tout comme il a été l’initiateur du « groupement commando » avant de diriger plusieurs zones militaires du Sénégal. Enfin, il a été nommé Ambassadeur du Sénégal au Royaume uni, poste qu’il occupera jusqu’à la limite d’âge, pour rejoindre la réserve militaire. Chose curieuse, cependant. Malgré les nombreux faits d’armes qui lui ont valu la reconnaissance de nos autorités (lesquelles n’ont pas hésité à débaptiser un camp militaire notoirement connu pour lui donner son nom), cette distinction du Général Fall ne semble pas du goût de tous. Surtout dans la hiérarchie ou peu d’officiers supérieurs peuvent se vanter d’avoir le même parcours.
En effet, quand certains, par méconnaissance, continuent de parler de camp « Leclerc » et non de camp « Idrissa Fall », d’autres, en revanche, ne paraissent pas trop pressés de procéder au changement d’appellation. L’on dirait même qu’ils éprouvent un malin plaisir à occulter cette honorable distinction. Cela suinte aussi bien dans leur obstination à parler de camp Leclerc malgré le changement, que dans la presse pourtant bien au fait des choses, puisqu’elle a elle-même couvert la cérémonie du baptême.
Alors, que trahit ce « boycott « ? Pourquoi continue-t-on de parler de camp Leclerc et non de camp Idrissa Fall ?
S’agit-il de jalousie militaire et/ou de tentative de sabotage ? Pour l’instant ces questions n’ont pas trouvé réponse, mais il est à espérer que toutes ces « erreurs » notées, soient rapidement corrigées.
Il n’est pas possible de « noyer » un mérite aussi largement plébiscité que celui du Général Idrissa Fall.
Sebe