Des élèves ont crié leur mécontentement face à la grève des enseignants. Hier, les gouvernements scolaires ont remis leur mémorandum au Préfet de Guédiawaye. Pour certains parents, il y a de la manipulation.
Rebelote ! Les élèves ont déserté les classes pour crier leur ras-le-bol face aux grèves des professeurs. Les gouvernements scolaires se sont passé le mot pour se rendre à la préfecture de Pikine et Guédiawaye, scandant « nous voulons étudier », « que les enseignants retournent dans les salles de classe ». Ces potaches se disent outrés par les grèves des syndicats d’enseignants. Ils refusent d’être les agneaux du sacrifice. « Notre droit à l’éducation est bafoué, notre liberté d’expression confisquée et notre sécurité menacée. Monsieur le préfet, vous le savez mieux que quiconque, nous sommes les parents pauvres du système éducatif mal-en-point.
Au moment où nous sommes sevrés de connaissances, nos camarades du privé font cours en temps plein. » Pour les potaches, il y a du « je m’en foutisme ». « Il y a une discrimination radicale et nous refusons de nous plier à la seule volonté des syndicats. Plus d’omerta car ce que nous subissons est indigne. À ce rythme, pouvons-nous être compétitifs au plan international ? C’est dommage, mais nous refusons d’être sacrifiés », lancent les élèves. À peine le dossier reçu, le Préfet de Guédiawaye leur a promis la fin de leur calvaire. Selon Chérif Blondin Ndiaye, pas plus tard que le dimanche, les I.A se sont retrouvées suite aux instructions du Ministère de l’éducation pour faire des propositions à l’endroit de l’Etat du Sénégal pour le règlement de ce problème. « Nous allons comme à l’accoutumée porter à l’attention de l’autorité vos doléances qui sont légitimes », promet le Préfet de Guédiawaye. Selon lui, il faut que ces élèves soient appuyés en vue de trouver des solutions idoines pour sortir l’école de cette crise.
« Les élèves sont manipulés »
Avec cette grève, des parents d’élèves haussent le ton, estimant que des gens tapis dans l’ombre les manipulent pour qu’ils soient dans la rue. Dans la banlieue, ils sont dans la rue comme de la chair à canon. « Les élèves qui sortent de partout pour dire qu’ils vont brûler des écoles. C’est grave. On fait passer une intox. Ces élèves sont des victimes, ils doivent refuser d’être manipulés par des gens qui se cachent derrière d’autres convictions », regrette un parent d’élève qui appelle ses pairs à retenir leurs enfants dans les maisons pour des raisons de sécurité. D’autres estiment qu’il faut que le gouvernement puisse au plus vite trouver une solution à cette crise.
L’école sénégalaise semble assise sur une poudrière et pas loin des allumettes.