L’Agence américaine du médicament a mis en garde contre un « risque accru » de développer le syndrome de Guillain-Barré, à la suite du vaccin Johnson & Johnson contre le Covid-19. Le Sénégal en a reçu 151.200 doses offertes par le gouvernement des États-Unis
C’est un possible effet secondaire du vaccin Johnson & Johnson. Développer le syndrome de Guillain-Barré, une rare atteinte neurologique, est un « risque accru » à la suite de l’injection de vaccin à dose unique, a alerté l’Agence américaine du médicament. Elle s’appuie sur les données recensées par les autorités sanitaires américaines : 100 cas rapportés de personnes ayant développé le syndrome sur près de 12,5 millions de doses administrées.
Sur ces 100 cas, 95 étaient graves et ont requis une hospitalisation. Une personne est morte. Dans son avertissement, l’Agence américaine du médicament (FDA) indique que chez la plupart des individus, les symptômes débutent dans les 42 jours suivant l’administration du vaccin. Cependant, elle a toutefois assuré qu’elle « continuait à trouver que les bénéfices (du vaccin) l’emportaient clairement sur les risques potentiels ». Cette annonce est un nouveau coup porté au sérum de Johnson & Johnson (J&J), approuvé en urgence aux États-Unis en février dernier, qui a fait l’objet d’une suspension de dix jours en avril après le signalement de femmes ayant développé des cas graves de caillots sanguins en association avec des bas niveaux de plaquettes, à la suite de leur vaccination.
Pour rappel, le vaccin anti-Covid Johnson & Johnson se voit contraint de faire une pause afin de procéder à des analyses approfondies. Ce, à la suite de l’apparition de cas graves de caillots sanguins chez plusieurs personnes aux États-Unis. Dans les cas rapportés, les scientifiques ont observé une thrombose veineuse cérébrale, soit l’obstruction par un caillot d’un ou plusieurs sinus veineux cérébraux, en association avec des bas niveaux de plaquettes dans le sang.
Le point sur cette maladie qui cause une paralysie
Cette affection est fréquente en pédiatrie et se voit à tout âge, même avant un an. Il s’agit d’un mode réactionnel du tissu nerveux à des causes diverses. En France, elle touche 1 à 2 personnes sur 10 000. Dans la moitié des cas, la cause exacte n’est pas retrouvée. Elle touche les personnes des deux mais est plus fréquente chez l’homme. Cependant, les troubles neurologiques surviennent très souvent 8 à 10 jours après un épisode infectieux fébrile rhinopharyngé, respiratoire ou intestinal. Une hépatite, un zona, une mononucléose infectieuse (MNI), des oreillons, une rougeole, une rubéole, une coqueluche, des rickettsioses, une vaccination et, plus récemment une des infections transmises par le moustique tigre (virus Zika, Chikungunya et Dengue) peuvent être suivis d’une polyradiculonévrite de Guillain-Barré. Il s’agit de l’atteinte inflammatoire (démyélinisation) des racines rachidiennes et des nerfs. Le processus inflammatoire semble d’origine immuno-allergique et déclenché par une agression virale.