En Guinée-Bissau, des hommes armés ont attaqué lundi les locaux de Capital FM, une station de radio privée, jugée très critiquée à l’égard du régime Umaro Sissoco Embalo. Et considérée comme proche du Parti africain pour l’indépendance pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, à l’opposition.
Les assaillants masqués ont saccagé le matériel de la radio avant de brutaliser ses journalistes. Une attaque contre la presse dénoncée par une partie de l’opinion. « Ce qui vient de se passer est absurde. C’est vraiment absurde. C’est un véritable acte criminel en plein jour. », souligne Alberto Braima Sane, habitant de Bissau.
Cet incident survient après la tentative de coup d’Etat du 1er qui a coûté la vie à 11 personnes. « Ils savent exactement où se trouvent ces véhicules car il n’y avait que ces véhicules. On les trouvera dans la cour du palais présidentiel, c’est là qu’ils se cachent. Ils le savent très bien.
Le gouvernement Bissau-guinéen de son côté s’insurge contre une campagne médiatique supposée visant à donner du crédit à la récente tentative du coup d’Etat « Ce à quoi nous assistons aujourd’hui dans certains médias étrangers est une tentative de blanchir un coup d’État violent visant à décapiter l’État guinéen, en utilisant des personnes impliquées dans le trafic de drogue et en engageant des rebelles mercenaires de Casamance. », explique Fernando Vaz, ministre du tourisme et porte-parole du gouvernement de Guinée-Bissau.
Les attaques contre la station sont devenues plus fréquentes ces dernières années. En juillet 2020, des hommes armés non identifiés se sont également introduits dans cette station et ont détruit des équipements.