Poursuivi pour menaces de mort, violence à ascendant et injures publiques…, le cultivateur A. Diallo est de nouveau retourné en prison. Jugeant sa santé fragile, ses parents avaient donné la main de sa fiancée à son petit frère. En riposte à ce «coup de poignard», A. Diallo a tout bonnement tabassé ses parents, fracturant un bras de sa mère.
Au village de Yacine-Lacké, une localité sise dans l’arrondissement d’Orkadjiéré (région de Matam), la sanglante bastonnade infligée au vieux O.M. Diallo et à son épouse S. Diallo continue d’alimenter les débats dans cette contrée et ses environs. Le plus harassant dans cette affaire est que l’auteur de ces violences n’est personnes d’autre que leur propre fils, A. Diallo. Ce dernier a déversé sans retenue sa colère sur ses deux parents, au point de fracturer le bras de sa maman.
Dans cette histoire de famille, il est révélé que le cultivateur A. Diallo en voulait à ses parents qui, à son insu, ont donné la main de sa fiancée à son petit frère. Prétexte avancé, ses deux parents ont motivé leur décision par le fait que A. Diallo ne jouissait pas de toutes ses facultés mentales, ceci au regard de son comportement belliqueux et la violence inouïe avec laquelle il terrorisait ses parents. A cela, les parents ont joint les multiples séjours carcéraux à l’actif de A. Diallo. Ainsi, samedi dernier, de retour au domicile familial, A. Diallo apprend avec surprise que sa fiancée, qu’il comptait épousait sous peu, a été donnée en mariage à son jeune frère. Ne comprenant absolument pas cette nouvelle donne, A. Diallo débarque de suite au domicile familial de sa fiancée et s’entretient avec les parents de celle-ci. Sa désormais ex belle-famille impute la «faute» à ses parents qui ont motivé leur choix par le fait qu’il (A. Diallo) ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales et qu’il est de surcroit extrêmement belliqueux. Aussi, qu’ils ont souligné ses démêlés judiciaires dont le dernier en date fait suite à son incarcération à la prison de Matam en août 2024, pour violence à ascendant.
A la suite de cet entretien, A. Diallo, fou de rage, retourne sans détour à son domicile familial. Là, il s’arme d’une machette et fonce, dans un premier temps, sur son papa qu’il bastonne sans retenue. Le vieux qui est parvenu à se saisir de la machette, prend ses jambes à son cou. Loin de lâcher prise, A. Diallo jette son dévolu sur sa mère, retrouvée dans sa chambre. Il bande les muscles, hurle de rage et tabasse violement la pauvre dame qui s’en tire avec un bras fracturé. Tirée d’affaire par les voisins, la maman est aussitôt acheminée à la structure sanitaire locale. Craignant pour leur vie, le vieux O.M. Diallo et sa femme S. Diallo saisissent les gendarmes de la Brigade de Semme d’une plainte. Convoqué, A. Diallo reconnaît sans ambages les faits. Pour justifier son acte, il indique aux enquêteurs qu’il est victime d’un manque de respect profond et manifeste de la part de ses parents qui l’ont qualifié de déficient mental. Au terme de sa durée légale de garde à vue, A. Diallo a été déféré, avant-hier mardi, au parquet de Matam.
SOurce L’OBS