Réconcilier la population et la police ! C’est la mission du nouveau directeur général de la Police nationale, Mame Seydou Ndour. Promu à la tête de la Police nationale, le successeur de Seydou Bocar Yague vise déjà les cimes.
La mission est sans doute exaltante et, s’il le réussit, Mame Seydou Ndour aura soulevé une montagne. Alors que les relations entre les populations et la police n’ont jamais été des meilleures au cours de ces dernières années, le nouveau patron des limiers se donne l’ambition de les « réconcilier ». Le contrôleur général Mame Seydou Ndour qui a été officiellement installé ce jeudi par le ministre de l’Intérieur compte atteindre cet objectif en passant notamment par l’instauration d’un climat de confiance mutuelle tout en favorisant des réformes structurelles au sein des forces de police.
Il dit : « Je m’engage à réconcilier la population avec sa police nationale en instaurant un climat de confiance mutuelle. Je souhaite également impliquer activement la population dans l’offre de sécurité, en intégrant les attentes et les besoins des citoyens dans les missions de la police. Nous devons créer les conditions pour une accessibilité permanente des services offerts par la police nationale, en améliorant la signalisation et en réactivant le numéro vert de la police. Nous augmenterons les patrouilles dans les zones semi-urbaines et les banlieues dans le cadre de la prévention.
Par ailleurs, nous réviserons la doctrine du maintien de l’ordre et les règles d’engagement pour mieux respecter les droits humains ». Dans le même temps, le nouveau patron de la police nationale souligne son engagement à mener des réformes structurelles pour aligner la police nationale du Sénégal sur les standards internationaux actuels. Selon lui, ces réformes seront réalisées dans une démarche participative et inclusive, impliquant toutes les directions et les services rattachés. « Le président de la République a érigé la sécurité du Sénégal et des Sénégalais en priorité absolue ; je m’engage à travailler sans relâche pour atteindre cet objectif en développant une police nationale forte, bien préparée, mieux équipée et respectueuse des lois et des droits humains», promet l’ancien directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (Ocrtis).
Pour Mame Seydou Ndour, qui envisage également d’améliorer les relations avec la presse et les autres partenaires de la police nationale, il est utile de « réorganiser l’accueil et l’orientation du public, et faciliter l’obtention des documents délivrés par les services de la direction générale de la police nationale, notamment les passeports, certificats et autres documents officiels ».
S.D