Plus de 100 sénégalais, (hommes / femmes) ont été piégés par des inconnus. Ceux-là, originaires de la Côte D’Ivoire du Sénégal etc.., ont créé une véritable entreprise à « arnaque » avec comme arme de séduction « la webcam » via Watshapp ou Facebook. Se faisant passer pour de belles créatures, leur but unique est de vous faire chanter après vous avoir piégé nu par caméra. Ces arnaqueurs sont ainsi appelés « les brouteurs »
DakarEcho a mené une enquête en se faisant passer pour de belles créatures sur ces terreurs africains du Net qui se cachent sous des profils de rêve -hommes ou femmes dont l’unique but est de vous soutirer des sous après vous avoir piégé avec une webcam pour ensuite vous faire chanter. Nous avons joué leur jeu et nous les avons pris à leur propre piège.
L’une des subtilités de cette technique est de sélectionner des vidéos dont le décor porte manifestement à croire que la scène se déroule dans un endroit privé (chambre d’hôtel, appartement privé, etc.), le tout pour créer l’illusion d’être en contact avec une fille qui propose de partager un moment coquin « intime ». Nombres de personnes (hommes) tomberaient dans le panneau, tant les éléments corroborant les dires de l’escroc sont concordants.
On imagine bien le désarroi de la victime face à un tel chantage, quand elle évalue l’impact que pourrait avoir la diffusion d’une telle vidéo sur le plan professionnel, social, familial, etc. Cette forme d’escroquerie ressemble à bien des égards au viol à quelques degrés de gravité près, car dans la majorité des cas les victimes n’osent en parler à personne, même pas à la Police et préfèrent porter en silence et tout le poids de cette énorme source de stress permanent, perpétuel et qui restera tant qu’il y aura internet.
Bien sûr le choix raisonnable serait de tenter de régler l’affaire sans l’ébruiter, en cédant aux requêtes du maître-chanteur. Mais l’expérience et les messages postés dans différents forums que nous aurons parcourus, montre que dans 90% des cas, le chantage ainsi que les extorsions de fonds ne s’arrêtent qu’après une dénonciation aux autorités répressives et l’ouverture de procédures judiciaires dans le pays d’origine. Ensuite espérer une connexion avec les autres pays qui hébergent ces cyberescrocs. Dans le cadre de cette enquête, les cyberescrocs avaient remis les noms de personnes habitant en Côte d’Ivoire, au Maroc et en Suisse pour l’envoi de l’argent par Western Union.
Enfin la dernière variation de cette arnaque qu’il faut connaître, est que l’étape des menaces de prétendus agents de force de l’ordre. A ce stade, le cyberescroc ou les membres de son réseau, non content d’avoir extorqué des sommes parfois très importantes à leurs victimes, se font passer pour des agents de police ou de gendarmerie en réclamant davantage d’argent. Dans ce cas de figure, les délinquants extorquent de l’argent à leur victime en prétextant qu’elle doit payer une amende pour des actes présentant un caractère sexuel explicite sur Internet. Cette étape est d’autant plus critique que la victime dépitée aura tendance céder à la panique, ajoutant au sentiment de honte et au stress, la peur de se voir engagé dans une procédure judiciaire.
1: Ne jamais payer, quelque soit les menaces que vous allez recevoir. Imaginer une seule seconde que les brouteurs mettront fin au chantage n’est qu’illusion.
Au contraire, s’ils comprennent que vous êtes prêts à payer, ils risquent de vous harceler de plus belle. Et une fois la somme payée, ils continuent davantage.
Pour avoir la paix avec eux, ne répondez à aucun mail et surtout, ne stressez pas pour rien, la situation est beaucoup moins dramatique que vous ne le pensez. Ce sont des professionnels de l’arnaque. Leur seule préoccupation reste l’enrichissement rapide, facile, et immédiat.
Ils ne vont pas s’acharner sur une victime qui ne paye pas, ils ne vont pas perdre du temps, pressés qu’ils sont d’aller chercher un autre pigeon. A cet effet la police anti-cybercriminalité de Côte d’ivoire compte plus de 14 milliards de Francs CFA escroqués par les brouteurs dans le monde. D’ailleurs avec le développement de l’internet en Afrique, beaucoup de victimes de ces brouteurs sont des africains sur les vidéos que nous avons pu voir sur les sites mais que nous ne montreront pas par respect aux victimes.
2: Ne pas prévenir la police, le problème est immédiat, il faut le régler immédiatement et sans faire trop de bruit. Si votre brouteur vous parle de procès, de police ou de justice, ne les croyez pas ce sont des mensonges,
3: Effacer tout les contacts en rapport avec lui en sécurisant votre compte Facebook sinon il risque de copier vos contacts et de leur balancer la vidéo ou des photos
4: Ne pas supprimez votre compte Facebook, vous en aurez besoin pour la veille virtuelle! C’est une fausse bonne idée ! Sauf si vous décidez de quitter définitivement le réseau social. Les escrocs usurpent votre identité pour entrer en contact avec vos amis pour les faire chanter et se faire passer pour vous. Restez présent sur Facebook, mais blindez tout, c’est possible.
5: Protéger vos proches sur Facebook. Dans certains cas, les brouteurs n’hésitent pas à contacter directement vos proches en diffusant la vidéo sur leur mur. Vous devez vous protéger de cette menace, de façon à ce qu’on ne puisse pas entrer en relation avec vos proches en ne permettant pas à tout le monde de voir votre liste d’amis
7: Bloquer le brouteur et demander à Facebook de le bloquer également. Attention cependant à cocher les bonnes cases. Les personnes que vous bloquez ne sont pas au courant