Journée Nationale de l’Elevage: Bassirou Diomaye Faye annonce une batterie de mesures

L’élevage constitue un secteur vital pour l’actuel régime. Mais les acteurs qui y gravitent restent confrontés à des difficultés dont le vol de bétail, le manque d’espace pour le pâturage, le manque de réorganisation du secteur entre autres. Diomaye Faye le Chef de l’État qui a présidé la rencontre a annoncé une batterie de mesures pour accompagner le secteur.

Nombreux ont été les acteurs qui ont pris part à la 9ieme édition de la journée de l’élevage qui s’est tenue dans la région de Kaolack. Sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye l’occasion a été saisie par ces derniers pour exposer les maux dont souffre le secteur. Il s’agit entre autres, du vol de bétail, des conflits entre agriculteurs et éleveurs, de la valorisation des produits animaux, de la signature du décret d’application du code pastoral…  »Nous souhaitons une réorganisation du secteur avec plus d’accès à la terre, plus d’espace pour notre cheptel. Cela permettra d’éviter les problèmes entre les éleveurs et nos amis agriculteurs. Nous voulons aussi plus de sécurité, car notre principal souci reste le vol de bétail, quitte à ce qu’on puisse délivrer des permis et aussi contrôler tout véhicule transportant du bétail. Cela va réduire drastiquement le vol de bétail » a argué Kalidou Ba, le président régional des éleveurs de Kaolack.

Dans sa prise de parole, le Chef de l’État a d’emblée fait un diagnostic peu reluisant du secteur de l’élevage. A l’en croire, il existe bien des difficultés auxquelles il faut faire face. Avant de rassurer le monde de l’élevage. Ma ferme volonté est de soutenir et de sécuriser l’élevage, secteur stratégique de notre économie, afin d’en faire un vecteur de redressement productif et un moteur de croissance qui concourt à la compétitivité et à la viabilité de nos territoires, contribuant in fine à la souveraineté alimentaire », a-t-il indiqué. Selon Bassirou Diomaye Faye, les projets du secteur primaire figurent parmi les priorités du plan quinquennal 2024-2029 inscrit dans la Vision Sénégal 2050, et tous les facteurs de vulnérabilité de l’élevage feront l’objet de plans d’actions spécifiques.

Dans son speech il a annoncé des mesures phares d’obtenir le fait de systématiser la digitalisation du sous-secteur notamment pour l’identification du cheptel, la lutte contre le vol de bétail, le suivi sanitaire, l’amélioration génétique et tant d’autres aspects.

« Mon souhait est de faire de ce secteur, un vecteur de redressement productif et un moteur de croissance qui concourt à la compétitivité et à la viabilité de nos territoires, contribuant in fine à la souveraineté alimentaire. Il faut que tous les acteurs de l’élevage, mais aussi des secteurs connexes s’allient pour atteindre l’autosuffisance souhaitée. C’est là le fondement de la stratégie de souveraineté alimentaire élaborée par le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, visant à fédérer tous les acteurs, agriculteurs, éleveurs, transformateurs, distributeurs de produits animaux et d’intrants ainsi que les banques et les pouvoirs publics, pour une action coordonnée et efficace » a argue le Chef de l’État. Insistant sur le vol de bétail, il a laissé entendre que c’est un fléau qu’il convient d’éradiquer urgemment. « C’est pourquoi, j’ai instruit le Premier ministre d’organiser, dans les meilleurs délais, en relation avec le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage et tous les acteurs concernés, une concertation nationale aux fins de s’accorder sur une feuille de route consensuelle, qui tiendra compte de la dimension holistique de la lutte contre ce désastre », a déclaré Diomaye Faye.

Concernant l’amélioration génétique, il a assuré que les opérations d’importation d’animaux seront poursuivies, aussi bien pour le système extensif que celui intensif, en y intégrant les cultures fourragères et tout l’accompagnement nécessaire en termes de conduite de l’élevage et de santé animale.

MOMAR CISSE