Le Centre International de Recheche et de Formation en Génomique Appliquée et de Surveillance Sanitaire (CIGASS), en collaboration avec le département de Santé Publique de l’Université de Harvard, organise une journée scientifique le mercredi 26 juin 2024 sur le thème principal : « utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire.
La surveillance génomique consiste à suivre le patrimoine génétique des agents pathogènes, tels que les virus et les bactéries, afin de comprendre leur comportement et la manière dont nous pouvons les contrôler. Elle contribue à assurer la sécurité de la population en matière de santé publique. C’est dans ce cadres que le Centre international de recherche et de formation en génomique appliquée et de surveillance sanitaire (CIGASS), a tenu, ce mercredi 26 juin, une journée scientifique pour discuter de l’utilisation des outils génomiques et bio-informatiques dans la surveillance sanitaire des maladies infectieuses.
Selon les organisateurs, il s’agira de ‘’fournir une plateforme d’échanges et de discussions scientifiques, de présenter des recherches innovantes et des avancées récentes, et récompenser les meilleures contributions scientifiques’’. Des « outils basés sur la génomique que sont le séquençage, la pincée en temps réel, la modélisation de la biochimie de façon très claire », a expliqué le directeur général dudit centre, Professeur Daouda Ndiaye.
« Nous leur donnons les bases de formation en génomique. La spécialisation dure 6 à 10 ans. La plupart des chercheurs qui sont là, qui dirigent le CIGASS, ont été des étudiants de l’Ucad. Donc l’apport permet au Sénégal d’être autonomes en matière d’expertise », a dit le fondateur du CIGASS, Pr Ndiaye.
La Professeure Sarah Volkman du département Santé publique des maladies infectieuses et immunologiques de l’Université Harvard de Boston, aux États-Unis ajoute que « la génomique permet de suivre les infections, mais aussi d’examiner le risque clinique de résistance aux médicaments et d’autres problèmes qui contribueront à améliorer la capacité de prendre soin de la population sénégalaise ».
La journée a , ainsi, été une occasion d’offrir aux étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), un cadre d’échanges avec des chercheurs pour approfondir leurs connaissances en génomique notamment en bio-informatique.
Il ajoute que les recherches sont faites « pour pouvoir avoir des outils, d’avoir assez de coups de force pour dire à notre ministère de la Santé ce qu’il doit faire dans la lutte contre les maladies infectieuses sachant qu’en Afrique, heureusement ou malheureusement, ce sont les mêmes parasites qui circulent ».
Le Sénégal étant un pays en avance dans le domaine de la surveillance génomique des maladies infectieuses comme le paludisme, dispose d’une souveraineté scientifique selon le Pr Daouda Ndiaye.
« Nous décidons avec fierté et honneur et modestie pour le Sénégal et pour l’Afrique des médicaments qui sont utilisés pour traiter le paludisme. Et c’est pourquoi aujourd’hui, contrairement aux menaces que nous avons dans le monde par rapport à l’efficacité des médicaments, nous utilisons le génie génomique pour ne pas aller dans la même direction que ces autres pays », a-t-il soutenu.
Le développement de cet outil qui alerte sur les pathologies pourra permettre au Sénégal d’envisager la fabrication de vaccins et de médicaments.