Ndiaga Sylla expert électoral a publié une contribution dans laquelle il a rappelé la nécessité de réformer. Mais aussi qu’il était plus judicieux d’avoir une lecture plus globale dans l’approche.
Au moment où le peuple sénégalais a les yeux rivés sur le dialogue national relatif aux assises de la justice, l’expert électoral Ndiaga Sylla lui, à travers une contribution a estimé qu’il aurait été plus judicieux d’envisager les réformes institutionnelles et politiques dans une démarche plus globalisante en perspective d’une révision de la Constitution qui fera par exemple que la date de l’élection présidentielle soit précisée non pas par décret mais par une disposition constitutionnelle et la commission électorale indépendante constitutionnalisée.
Sur ce, il rappelé que des assises nationales ont formulé des recommandations pertinentes hors celles visant la prorogation de la Transition plus que le temps d’un mandat démocratiquement acquis. « Gouverner par une audace rationnelle et une rupture pragmatique ! Par prudence et précaution, le nouveau Président de la République marche à un rythme lent – en toute humilité et fermeté – même dans les nominations alors que le peuple a hâte de connaître les véritables ruptures et changements ! », a asséné le Pr Ndiaga Sylla.
Etant donné que la justice est un maillon essentiel pour garantir l’exercice du droit de suffrage, il s’est interrogé sur les réformes : « Quelles réformes pour renforcer l’intégrité et la sincérité des processus électoraux ?
Pour Ndiaga Sylla, entre les juges du Tribunal d’instance (Ziguinchor), de la Cour suprême, du Tribunal d’Instance (Hors Classe de Dakar), de la Cour d’Appel et du Conseil constitutionnel, quelle articulation pour garantir l’expression libre et démocratique du droit de suffrage ? Il en appelle à se départir du modèle hérité du colonisateur. « La justice étant transversale. Il existe de bonnes pratiques dans le monde qui peuvent nous inspirer avec justesse. »
En outre, l’expert électoral a à cet effet rappelé que le 28 mai 2016, fut initié un dialogue national afin de corriger les impairs et divergences lors du référendum de la même année et d’engager les implications de la révision constitutionnelle notamment celles relatives au système électoral. « Les autres n’ayant été pas jusque-là finalisées (financement public des partis, statut de l’opposition…). Et cette journée fut institutionnalisée en vue d’instaurer un dialogue qui permit, plus tard, la réhabilitation d’hommes politiques traqués et déchus de leur droit de vote et d’éligibilité. »