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Libération imminente des 07 soldats pris en otage: L’équation Salif Sadio

Le Chef rebelle de l’aile Nord du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), Salif Sadio a reconnu, dans une vidéo, détenir les 7 soldats de l’armée nationale tenus en otage à la suite d’une vive altercation intervenue à la frontière gambienne. Certains médias locaux avancent l’idée d’une libération imminente des 7 soldats.

Ce serait en tout cas une excellente initiative, un geste important de paix, de bonne volonté. À saluer donc à sa juste valeur.  Toutefois, cette attaque contre l’Armée, même si c’est en territoire gambien dans le cadre d’une intervention de la CEDEAO, pose la problématique de la gestion difficile d’un conflit qui perdure.

En effet, il y a environ un an, des bases rebelles avaient été attaquées au Sud par l’Armée et démantelées. Mais cela concerne l’aile Sud. Et sur l’aile Nord que dirige Salif Sadio, il n’y a aucune information depuis très longtemps. Ce qui, largement, avait laissé croire à l’installation d’une paix durable. Toutefois, le sentiment qui se dégage, c’est que le trafic de bois, très actif dans la zone, plombe largement les efforts de paix malgré une médiation internationale.

Tout indique, aujourd’hui que ce trafic et bien d’autres, alimentent le conflit. Car, il y a non seulement une économie de guerre comme un peu partout mais également, ici, une forme grave de banditisme qui prend de plus en plus la place des idéaux et autres revendications. C’est d’ailleurs ce qui rend difficile la solution. Car, manifestement, la complicité de certaines populations est évidente.  Ces dernières ayant intérêt à ce que ces activités illicites se poursuivent pour continuer en tirer profit.

Donc, là où les forces de défense et de sécurité doivent attendre la collaboration positive des populations, c’est l’inverse qui se produit. D’où les lourdes pertes enregistrées dans ce qui se semble avoir été un piège contre nos soldats.  Il est important alors de poursuivre les négociations pour que la paix définitive voit le jour.  Mais si la mauvaise foi des uns et des autres se poursuivait, il serait compréhensible, de la part des forces de défense et de sécurité, d’engager tous les moyens techniques et humains nécessaires pour sécuriser la zone.  Nous ne pouvons pas accepter qu’il y ait une zone de non-droit sur une quelconque parcelle du territoire national.

Pis, la Gambie ne saurait être une base arrière de groupes armées qui menacent gravement la sécurité nationale. Il faudra alors une collaboration franche entre les armées des deux pays pour obvier à cela.  En clair, les négociations engagées ou en perspectives ne doivent nullement permettre à des groupes armés de s’organiser et de se déployer quand ils veulent en surprenant, par exemple les militaires.

Si cela devrait continuer, il faudra entrer dans une opération énergique d’attaque systématique des zones de refuge de ses rebelles et de leurs complices.  Car, sous prétexte de chercher la paix, nous ne pouvons pas continuer à laisser l’Armée se faire humilier.


 

Assane Samb

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