Ces sanctions, individuelles, sont imposées à 78 personnes et sept entités. Elles seront interdites de séjour et leurs avoirs dans l’UE seront saisis. Il sera aussi interdit d’accorder des financements européens aux entités concernées.
Les Etats membres de l’Union européenne (UE) ont approuvé, mercredi 16 juin, l’ajout de 78 noms et de sept entités à la liste des responsables biélorusses sanctionnés pour la répression de l’opposition. Sept sont également impliqués dans le détournement de l’avion de ligne européen, ont précisé des diplomates. L’accord a été donné par les capitales au cours d’une réunion de leurs ambassadeurs à Bruxelles.
Il sera validé le 21 juin lors du conseil des ministres des affaires étrangères à Luxembourg et les sanctions deviendront effectives avec la publication des noms au Journal officiel de l’UE. Les Européens préparent en outre des sanctions économiques sectorielles, qui s’ajouteront à la décision des pays de l’UE d’interdire l’accès à leur espace aérien aux compagnies biélorusses, la mesure visant au premier chef la compagnie nationale Belavia.
Ces nouvelles sanctions ont été décidées en réaction à la décision des autorités biélorusses de détourner vers Minsk un avion de la compagnie irlandaise Ryanair reliant Athènes à Vilnius et d’en profiter pour arrêter deux de ses passagers, le journaliste dissident biélorusse Roman Protassevitch et sa compagne russe, Sofia Sapega. Sept personnes, dont plusieurs hauts responsables du régime, ont été jugées responsables de ce déroutement.
Ces nouvelles sanctions, imposées mercredi, aux 78 personnes et sept entités sont individuelles. Elles seront interdites de séjour et leurs avoirs dans l’UE seront saisis. Il sera en outre interdit d’accorder des financements européens aux entités concernées. L’UE avait déjà sanctionné 88 membres du régime, dont le président Alexandre Loukachenko et son fils.
Les sanctions économiques en discussion visent à frapper le régime au porte-monnaie. « Les Européens hésitent toujours à prendre des sanctions économiques, mais cette fois nous devons vraiment prendre des mesures dont Loukachenko sentira le poids », avait expliqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Parmi les sanctions économiques envisagées figurent les exportations de potasse, dont la Biélorussie est un gros producteur, et le gazoduc par lequel transite une partie du gaz acheté par l’UE à la Russie, « qui pourrait arriver par un autre gazoduc », avait-il précisé.