À travers une conférence de presse organisée hier, après consultations avec les commerçants et les importateurs, la structure a rejeté la mesure. Pour les acteurs économiques, s’aligner à ces nouveaux prix, provoquerait la faillite de plusieurs entreprises. « Il est impossible d’acheter la tonne auprès de l’importateur à 262 000 tonnes et de la revendre à 264 500F CFA. Sans prendre en compte les frais de transport de 8000 F CFA. Appliquer l’arrêté, c’est vendre à perte. Donc c’est inapplicable en l’état. Dans ces conditions, les commerçants refuseront de s’approvisionner. Ce qui provoquera une pénurie », a expliqué le directeur exécutif de l’Unacois-Jappo, Ousmane Sy Ndiaye. A l’en croire, ils ne sont pas dans une logique de dire qu’ils vont aller en guerre contre l’État. “On va en guerre contre personne, poursuit-il. Il s’agit de dire les choses de la manière la plus transparente. L’État est un partenaire. C’est difficile partout dans le monde. Il ne faut pas qu’on pense notre pays va épargner de cette conjoncture. Tant que la guerre en Ukraine persistera, la situation sera de plus en plus difficile.” Le prix du baril de pétrole aujourd’hui a franchi la barre des 120$.
Pour son camarade Moustapha Lô, il est également impossible de vendre le sucre cristallisé à 600 FCFA, le kilogramme. « Les commerçants sont lésés car le coût du transport et la manutention ne sont pas pris en compte dans la fixation des prix. Si nous nous alignons aux prix de l’arrêté, nous vendrons à perte », a souligné M. Lô. S’agissant de l’huile, l’Unacois Jappo souligne que son coût est déterminé par le cours mondial. « Il est impossible de vendre l’huile à 20 000 Fcfa, alors que nous l’achetons à 22 000 Fcfa sans Tva. La situation est aggravée par les facteurs exogènes. Et tant que la crise perdure, la situation sera davantage compliquée », a expliqué Moustapha Lô.