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émigration Clandestine
émigration Clandestine

Lutte contre la migration clandestine maritime : Apport des hautes Organisations Africaines (UA, CEDEAO, UEMOA, Banques,…)

Selon l’ONU, tel que montré dans le rapport d’information n°104 du Sénat français du 29 octobre 2013, en 2050, l’Afrique sera plus peuplée que la Chine et l’Europe. Pour le PNUD, l’Afrique est la région du monde qui compte le plus de jeunes individus, avec un âge médian de 19,4 ans, contre 29,6 ans au niveau mondial et en 2100 sa population sera de 4,39 milliards habitants. 

D’ici 2050, dans 25 ans ou un quart de siècle, cette progressive situation ne doit pas favoriser la présente migration clandestine maritime meurtrière. Mais elle doit favoriser le dividende démographique, l’industrialisation progressive de l’Afrique nécessitant des travailleurs, la souveraineté alimentaire de l’Afrique qui passera par le développement de son Agriculture ou les 3P (paysannerie, pastoralisme, pêche) avec des travailleurs africains.

Augmentation d’une population ne doit pas signifier migration clandestine maritime meurtrière. L’Inde et la Chine, pays les plus peuplés du monde, vivent-ils une migration clandestine de leurs forces vives, de leurs femmes et enfants ? Selon Garenne (2016), le dividende démographique est : la relation entre structure par âge de la population et croissance économique ; la situation d’une population dans laquelle la structure par âge est considérée comme favorable au développement économique.  Selon toujours Garenne (2016) dans son article «La question du dividende démographique pour l’Afrique au Sud du Sahara», le rapport de dépendance est : Pop (0-14 ans) +Pop (65 ans et +) / Pop (15-64 ans).

Pour bénéficier de son dividende démographique, les hautes organisations africaines (Union Africaine, organisations régionales et sous-régionales, banques) devront faire face à des obstacles comme la faiblesse de monnaies africaines, le changement climatique, le transport, les 3P. Si des travailleurs africains abandonnent leur travail en Afrique pour migrer clandestinement aux USA ou en Europe par voie maritime meurtrière, il n’y’a pas que les pesanteurs sociales, le mimétisme, le mythe du pays développé, il se pose un problème de faiblesse de monnaies africaines. Ceci sans être un spécialiste de la monnaie. Le franc CFA est de loin inférieur à l’Euro et au dollar. 

En abandonnant son travail en Afrique, à travail égal voir inferieur en Europe ou aux USA, on peut gagner plus que son salaire antérieur en Afrique. Les USA c’est 50 États avec une seule monnaie et l’Europe ce sont 27 états avec une monnaie commune sans compter leur monnaie nationale forte.

Les villes côtières africaines vivent l’érosion côtière avec la mer qui engloutie des maisons. Ce problème ayant entre autres causes le changement climatique peut être un facteur de migration clandestine. Des pays comme la Hollande, l’Islande cohabitent avec la mer. Avant la migration clandestine par la mer, les africains voyageaient régulièrement par le train ou le bateau de pays à pays ou de continent à continent. Par exemple beaucoup de nos pères ou aïeuls sont allés à la Mecque par le bateau.

Dans le cadre des 3P, par exemple pour avoir du poisson, les pêcheurs artisanaux vont de plus en loin en mer avec des possibilités de rentrer bredouille. Beaucoup de céréales (blé, riz,…), de laits consommés en Afrique sont importés. Faire face aux problèmes monétaires, de changements climatiques, de transport, des 3P

Face à ces situations, à côté des pays, les hautes organisations africaines devraient travailler davantage : pour avoir une ou des monnaies africaines fortes ; pour lutter davantage contre le changement climatique avec, entre autres, des programmes propres aux villes côtières et fluviales ; pour faciliter le transport régulier en Afrique (pays à pays, Afrique et autres continents) avec les trains et les bateaux sécurisés ; la mer est plus vaste que la terre ferme, les pays africains peuvent doter aux pêcheurs artisanaux intéressés de bateaux avec des accords de pêche les permettant de pêcher dans des zones poissonneuses africaines ; à côté de la pêche en haute mer, grâce à la science et la technique, l’Afrique devra développer son agriculture jusqu’au niveau micro jardin, la pêche en terre ferme par la pisciculture et l’aquaculture et jusqu’au niveau ménage incluant l’hygiène alimentaire, l’industrialisation de l’élevage incluant le ONE HEALTH ; avec une ou des monnaies fortes, la souveraineté alimentaire, l’industrialisation de l’Afrique seront facilement portées par des travailleurs sédentarisés en Afrique, fidélisés.

Dans un monde mondialisé, globalisé, la migration régulière, pas celle irrégulière tristement tragique, existera toujours à l’instar de nos vaillants footballeurs, basketteurs et autres sportifs. Les tirailleurs sénégalais n’ont t’ils pas migrer des anciennes colonies françaises à la France métropolitaine pour apporter un concours déterminant aux victoires des alliés durant les première  et deuxième  guerres mondiales (1914-1918 ;1939-1945)?

NB. A côté de nos gouvernants, nous soutenons l’épanouissement professionnel de la presse pour nos pays et une Afrique débarrassés de la migration clandestine maritime meurtrière, de conflits tous azimuts et autres obstacles.


Assane SECK (Seckane), Retraité, Ingénieur, seckassane66@gmail

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