L’ex président de l’Athlétisme mondial, Lamine Diack, est mort dans la nuit du jeudi au vendredi 3 décembre, dans son domicile à Mermoz. L’enterrement aura lieu ce vendredi. Le défunt fut l’ex maire de Dakar mais aussi ministre de la jeunesse.
À 88 ans, Lamine Diack a tiré sa révérence dans son pays natal, le Sénégal. Président de la Fédération internationale de d’athlétisme (IAAF) entre 1999 et 2015, il avait été mis en examen, en novembre 2015, par la justice française pour corruption passive et blanchiment aggravé sur une affaire de dopage impliquant des athlètes russes.
Condamné dans l’affaire d’une corruption liée à des cas de dopage en Russie, Il avait bénéficié d’une levée de la mesure d’interdiction de sortie du territoire français, contre le paiement d’une caution de 500 000 euros (environ 330 millions de FCFA), en mai dernier. Cette somme a été versée par le Jaraaf de Dakar (ex Foyer France Sénégal) où il a évolué de 1950 et 1960. Mort à l’âge de 88 ans, Lamine Diack était une figure emblématique du sport mondial et de la politique sénégalaise.
Né en 1933, Lamine Diack a toujours été un passionné de sports. Jeune, il avait pratiqué le football, l’athlétisme, le volley-ball ou encore le basket. Plus tard, en 1958, Lamine Diack devient champion de France de saut en longueur avant d’obtenir un diplôme à l’École nationale des impôts de Paris en plus d’une licence en droit public. Une fois de retour au Sénégal, il devient inspecteur des impôts et domaines dans l’administration.
De 1964 à 1968, Lamine Diack est nommé directeur technique national du football sénégalais. Dix années plus tard, entré en politique, il est élu maire de Dakar de 1978 à 1980.
Parallèlement, il construit sa carrière dans le monde du sport. Après la présidence de la Confédération africaine d’athlétisme à partir de 1973, il intègre le Comité olympique national (CIO) en 1974, avant de le présider de 1985 à 2002. En 1987, il devient vice-président de l’IAAF et, en 1991, il en est le premier vice-président. C’est en 1999 qu’il prend la tête le la Fédération internationale d’athlétisme à la mort de Primo Nebiolo. Après sa mise en examen par la justice française, il avait démissionné de son poste de membre honoraire du CIO.