Alors que le nombre de morts a dépassé les 1.200 dont 400 enfants, la mobilisation internationale et des autorités pakistanaises se poursuit, avec notamment des ponts aériens humanitaires vers les zones ravagées par les inondations au Pakistan, ont déclaré vendredi des responsables des agences humanitaires des Nations Unies.
Au cours des dernières semaines, des pluies de mousson torrentielles ont battu le record du siècle et déversé plus de cinq fois la moyenne des 30 dernières années dans certaines provinces.
Ces inondations ont tué « plus de 1.200 personnes, dont environ 400 enfants », a affirmé depuis Islamabad, Abdullah Fadil, Représentant de l’UNICEF dans ce pays, lors d’une conférence de presse régulière de l’ONU à Genève.
Avec ces intempéries, les Nations Unies redoutent désormais des « risques sanitaires majeurs ». Par exemple, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre la menace d’une nouvelle propagation du paludisme, de la dengue et d’autres maladies à transmission hydrique et vectorielle.
De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) évoque un risque de « beaucoup plus » de décès d’enfants dus à des maladies au Pakistan, après les inondations qui ont coûté la vie à environ 400 d’entre eux. « Il y a maintenant un risque élevé de propagation rapide de maladies mortelles d’origine hydrique – diarrhée, choléra, dengue, paludisme » a déclaré M. Fadil.
« Il y a donc un risque de beaucoup plus de décès d’enfants », a-t-il ajouté. D’autant qu’en l’absence d’installations sanitaires adéquates, les communautés doivent de plus en plus recourir à la défécation en plein air, ce qui les expose à un risque élevé de contracter des maladies.
De plus, près 40 % des enfants souffraient déjà d’un retard de croissance avant les inondations au Pakistan. «
De nombreux enfants sont désormais exposés à un risque accru, sans maison, sans école, ni même d’eau potable », a insisté le Représentant de l’UNICEF.
Selon l’agence onusienne, cette situation ne fera que se détériorer alors que l’hiver arrive dans huit semaines dans certaines parties du pays.