La patronne de l’alliance nationale pour la démocratie a lancé sa collecte de parrainage en vue de la Présidentielle de 2024. Pour avoir le maximum de parrains, Aida Mbodj va décerner des titres de champion aux meilleurs collecteurs. Elle s’est prononcée sur le départ des députés de Taxawu dans la coalition Yewi Askan wi.
Aida Mbodj, candidate à la Présidentielle de 2024 lance sa campagne de parrainage. Face à la presse, la patronne de l’alliance nationale pour la démocratie fustige cette méthode d’éliminer de potentiels candidats. « Le parrainage a été une contrainte qui nous a été imposée. Les maires et les chefs de parti ne devraient pas «souffrir» pour obtenir le nombre de parrains requis, ayant déjà de par leur envergure et leur statut un vivier suffisant de parrains qui permis de les élire », regrette-t-elle.
Et d’ajouter : » Cependant, nous avons su transformer cette contrainte en opportunité. Notre parti, l’Alliance Nationale pour la Démocratie (AND), est solidement structuré, avec des instances à travers le Sénégal et à l’international. Depuis 2017, notre présence est établie et remarquée aussi bien au sein du parlement qu’au niveau des collectivités locales. Cette expérience nous a été précieuse ». Elle renseigne qu’une méthodologie adossée à une technologie leur permettra de suivre à temps réel, les collectes et l’évolution du nombre de leurs parrains. « Nous avons instauré la notion de champion offrant un challenge à nos représentants pour collecter un certain nombre de signatures. Ainsi ceux qui auront réuni 100 parrains sous leur nom seront des champions, ceux qui auront réuni 200 des doubles champions. Ainsi de suite. Nous étendons cette distinction à triple champion (600 signatures); super champion (1000 signatures) et Mentor (+1000). Ce programme innovant et ambitieux nous permettra de suivre le nombre de parrains et d’animer notre parti lors de cette campagne présidentielle. On ne viendra pas vous dire que nous ne disposons pas du nombre requis de parrains par on ne sait quelle alchimie dont ils sont coutumiers. Avec cet outil, nous avons le contrôle de ce qui se passe dans le parrainage », assure-t-elle. S’agissant de son programme, Aida Mbodj soutient qu’elle va le décliner au rythme de leurs visites dans les différentes régions du pays. » Les questions sociales vitales qui minent le pays seront abordées à cette aune.
Dès demain, j’engagerai mes concitoyens dans une conversation nationale que nous avons intitulée : Ensemble vers le Sénégal idéal. Ce Sénégal idéal est le Sénégal qui accomplît son destin », laisse-t-elle entendre. Aida Mbodj s’est prononcée en marge de cette rencontre avec les journalistes sur l’actualité nationale marquée par la nomination d’un nouveau gouvernement. « Ce gouvernement est politicien loin des préoccupations des sénégalais. Cela ressemble à de petits arrangements entre copains dont le président est coutumier. Jusqu’à la dernière heure, le Président Macky Sall ne changera pas. Des combines à tous les étages. Vous aurez noté l’absence notoire de femmes dans ce gouvernement. Il en parle mais quand il a l’occasion (c’est à dire, non contraint par la loi), il ne favorise pas les femmes.
La parité sera restée un vœu pieux tout le long de son magistère », dénonce-t-elle. Elle s’est réjouie sur le verdict du tribunal de Ziguinchor sur l’affaire Ousmane Sonko. « C’est une victoire car Ousmane Sonko est rétabli dans ses droits par ce qu’on attend d’un juge : Dire le droit ! Vous avez pu assister à la manœuvre dilatoire de l’agent judiciaire de l’Etat enfreignant allègrement les règles de droit qu’ils entendent imposer aux autres, déclenchant l’ire de l’UMS. Jamais situation ne fut aussi cocasse que celle-là au Sénégal », tonne-t-elle.
« Mieux faut être seul que mal accompagné « , dit Aida Mbodj sur le départ des députés de Taxawu dans la coalition Yewi Askan wi »
La patronne de l’alliance nationale pour la démocratie a réagi sur le départ des députés de Taxawu Sénégal dans la coalition Yewi Askan wi. Sur ce, l’ancienne mairesse de Bambey ne mâche pas ses mots. » Mieux être seul que mal accompagné », peste-t-elle. Sur la question à savoir la perte de poste de secrétaires généraux à l’hémicycle, elle martèle: » Nous ne sommes là pour des postes ». Elle tient à rappeler que cette coalition de l’opposition a permis d’avoir 80 députés à l’assemblée nationale. « Sous la houlette de Ousmane Sonko, nous avons eu une coalition forte de l’opposition », lance-t-elle.
NGOYA NDIAYE