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Pour un début de Gouvernance du nouveau régime avec Bassirou Diomaye Diakhar Faye par Stephane Sacagne Mao NDIONE

POUR UN DÉBUT DE GOUVERNANCE….

 

Après les exigences républicaines actant la prise de fonction du nouveau Président de la République SEM Bassirou Diomaye Diakhar Faye, les signes d’une volonté de se mettre au travail ont bien été senti hier au Palais.

 

Les premières nominations ont suscité diverses appréciations de l’opinion publique expliquant l’intérêt et les sérieuses attentes, politiques et fortes décisions du peuple.

Les prémices d’un nouveau cycle de gouvernance incarnés par une nouvelle génération d’élites politiques et de cadres décomplexés qui ont su proposer un  » projet  » aux sénégalais jusqu’à accéder au pouvoir, doivent répondre à certains préalables surtout l’organigramme du pouvoir politique, les hommes de confiance, les collaborateurs et le protocole présidentiel.

 

QUELLE OSSATURE INSTITUTIONNELLE

 

De prime abord, la démission du Président de la République de tous ces postes au sein de Pastef augure déjà cette nécessité de dissocier le statut de chef de l’État et de leader de Parti pour ne pas dire  » Chef de Parti  » d’autant plus qu’il est le poulain du vrai dirigeant de la formation politique.

Une décision à saluer et qui a été pendant longtemps une demande nationale des forces vives de par les querelles et conflits d’intérêts nés de cette double casquette.

 

Et cette démarcation devrait également être aussi une réalité au sein même de l’entourage présidentiel. Le management et l’accès au Palais devraient répondre au respect de la sacralité institutionnelle de l’édifice. SEM Bassirou Diomaye Diakhar Faye n’est pas le Président de Pastef mais de toute la nation sénégalaise d’autant plus que sa présence est temporaire assujettie par la durée de son mandat.

Donc il urge d’éviter la dénaturation de la résidence présidentielle par les pratiques classiques ( réunions politiques, audiences privées…) ou les fréquentations inélégantes de certains acteurs (lanceurs d’alerte, influenceurs, consultant politique, accompagnateur d’investisseur…..) qui démystifieront l’institution.

 

POUR UN GOUVERNEMENT DE STABILISATION ET DE CONTINUITÉ

 

La rupture tant chantée durant la traversée du désert ne peut être opérationnelle du moins en ce qui concerne les nouveaux membres du premier gouvernement.

Le choix de Mary Teuw Niane comme Directeur de Cabinet et d’Oumar Samba Ba en sa qualité de secrétaire général de la présidence de la République justifie la sagesse et la prudence dans la conduite des chantiers du régime.

Pour ce qui sera du prochain gouvernement, le choix devrait allier expérience, promotion et recevabilité.

– L’expérience par le maintien de quelques ministres de l’ancien régime pour des raisons d’encadrement et d’accompagnement pour la nouvelle équipe gouvernementale.

– La promotion des cadres de Pastef qui servent dans l’administration dont le principe d’incompatibilité leur a été plus ou moins imposé. Ils ont été au coeur de l’élaboration, des orientations stratégiques et des manœuvres de Pastef. On a même tendance à affirmer que l’administration sénégalaise est en majorité composée de membres et responsables de cette formation politique. Les profils ne manqueront pas pour les nommer surtout les techniciens

– La redevabilité envers certains cadres de la diaspora et des alliés qui ont de la compétence avérée qui seront capables de mesurer les aspirations de la population, de relayer l’information politique du régime et de pouvoir défendre les actions politiques de l’Etat.

 

En ce qui concerne la forme gouvernementale, ce serait bien de poursuivre la dynamique pour cette année du gouvernement sortant avec une légère diminution du nombre de ministères, de continuer d’exécution le budget-programme, peut-être avec une probable loi de finances rectificative soit pour des réformes conjoncturelles, soit les débuts de réforme du de train de vie de l’État.

En tout état de cause, un gouvernement restreint causerait des problèmes de coordination, de contrôle et de suivi des politiques publiques du régime. Et il faut éviter le syndrome de l’augmentation graduelle des ministères et des directions.

Le format d’une reconduction et non d’un changement systématique permettra de mieux observer le fonctionnement du gouvernement pour des réajustements structurels jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir le résultat escompté.

 

Stephane Sacagne Mao NDIONE

Juriste – Publiciste

 


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