L’ancien Premier ministre a déclaré samedi, sa candidature à la Présidentielle de 2024. Souleymane Ndéné Ndiaye, face à la presse, a dévoilé son programme qui tourne autour de l’appui à la jeunesse, l’exploitation des ressources naturelles au bénéfice des populations, une justice équitable entre autres.
La liste des candidats à la Présidentielle s’allonge. L’ancien Premier ministre sous l’ère d’Abdoulaye Wade se jette à l’eau. Souleymane Ndéné Ndiaye a dévoilé son programme pour obtenir la confiance des électeurs. « J’ai décidé de présenter ma candidature car je crois modestement avoir le profil, la personnalité, l’expérience et le programme adéquats », lance-t-il.
Et de poursuivre: » Le projet que j’ai conçu avec mes équipes pour redresser la barre du pays et installer une dynamique vertueuse centrée sur la gouvernance humaine, efficiente et efficace. En premier lieu, notre projet pour le Sénégal, est pensé pour tenir compte des aspirations profondes des franges vulnérables de notre population ; Ces laissés pour compte que j’ai pu observer entre autres durant mes nombreux déplacements dans le Sénégal des profondeurs, Notamment à Kédougou , Kédougou où depuis quelques mois. Je suis établi en tant qu’Avocat pour vivre de plus près la réalité de la vie sociale d’une zone immensément riche, mais étonnamment pauvre ».
A l’en croire, il a touché du doigt ce paradoxe, dans une parfaite horizontalité, en côtoyant au quotidien les compatriotes les plus démunis. » Mon projet prend racine dans cette rage de vouloir changer les choses, de contribuer à participer à un mieux être de ces populations, dans un pays où règneront la justice, l’égalité des chances, l’inclusion, la démocratie, la vraie et non pas le rituel démocratique actuel, enfin la paix entre autres. « Même si l’énumération n’est pas exhaustive.
A la place de la stigmatisation, de l’exclusion, du tribalisme, du terrorisme verbal, des invectives, de la boue et de la gadoue, de la pensée unique, du terrorisme intellectuel, bref, de la violence sous toutes ses formes », dit-il. Souleymane Ndéné Ndiaye indique qu’il est le candidat d’une gouvernance centrée sur la réconciliation nationale. « La pierre angulaire de mon projet, autrement dit, l’ossature de mon programme est le renouveau de la politique agricole et de la souveraineté alimentaire. La COVID-19 et les tensions géopolitiques actuelles et futures ne nous laissent le moindre répit. Il faut arriver à nourrir sa propre population pour échapper au péril d’un effondrement généralisé », justifie-t-il. Ses priorités absolues pour leur politique économique seront l’Agriculture et la transformation des produits agricoles pour créer de la valeur ajoutée. « Il est en effet évident qu’il faut sortir, dès maintenant, de cette économie duale, où le secteur primaire dont le pivot reste l’agriculture, est consommateur de main d’œuvre mais peu compétitif et peu productif . Un secteur secondaire encore évanescent, faute d’industrialisation forte, un secteur tertiaire dominé par le poids écrasant de l’informel et des services extravertis. J’ai l’intime conviction que notre salut viendra de l’agriculture, plus précisément de la réorganisation et de la rationalisation de toute la filière agricole.
L’approche consistera à ériger un grand domaine régalien de l’agriculture et de l’elevage », soutient-il. L’ancien maire de Guinguineo reste convaincu qu’il faut une véritable industrialisation pour l’éclosion des belles potentialités. » Je veux parler de la force de la jeunesse qui sera canalisée et orientée vers les projets et métiers agricoles, de l’élevage, de l’ensoleillement avec plus de 325 jours de soleil par an et des vastes terres arables partout », fait-il savoir. L’autre pilliers de son projet politique sera une meilleure gouvernance du secteur extractif , des mines, du pétrole du gaz bientôt exploités. » Il s’agira ici de faire en sorte que les populations tirent profit de l’exploitation des ressources naturelles, dont l’Article 25 alinéa 1 de la Constitution leur confère le patrimoine », rappelle-t-il.
Le troisième axe de son projet concerne la réforme de l’Administration sénégalaise pour placer le mérite au cœur des décisions. « Ces douze dernières années, un profond malaise s’est installé au cœur du pacte républicain et de la perception de la justice, au premier chef, déplore-t-il.
NGOYA NDIAYE