Après le scrutin de mardi, le Kenya a désormais le regard tourné vers la Commission électorale appelée à publier le secret des urnes. Elle promet de mettre fin au suspense à partir de jeudi.
Alors que mercredi, en guise d’avant-goût, l’organe en charge de l’organisation des élections a dévoilé le taux de participation. Il serait de 65 pour cent, loin des 80 pour cent de 2017.
Mardi, les 22 millions d’ électeurs étaient attendus aux urnes dans un contexte dominé par une inflation galopante. Mais l’enjeu reste de taille : désigner le successeur d’Uhuru Kenyatta qui fera ses valises après 10 ans au pouvoir. Il a du reste soutenu la candidature de son ancien adversaire Raila Ondinga. A 77 ans, le vétéran de la politique kényane livre peut-être son dernier combat. Un échec face au vice-président William Ruto, sonnera sans nul doute le glas de ses ambitions présidentielles.
La première puissance économique du continent a transcendé les lignes ethniques traditionnelles qui nourrissaient les heurts. En 2017, les violences post-électorales dans le pays avaient coûté la vie à plus de 1000 personnes.