Prise en charge précoce du handicap: Les acteurs face au déficit d’équipements pour la simulation

La prises en charge du handicap chez les enfants fait face à un déficit d’équipements. Selon la directrice de l’école libre de Bruxelles, Annick Vandeuren, il y a  un manque d’équipement pour faire de la simulation de très haute fidélité. « Mais, il y a déjà moyen de le faire avec des petites choses et c’est ce qui est intéressant. On peut faire de la simulation à petite échelle ou à grande échelle », dit-elle. Et de poursuivre : » Elle peut se faire à petite échelle partout dans les régions, elle n’est pas obligatoirement faite dans des grands centres. C’est beaucoup mieux effectivement, quand on a beaucoup de matériels, il y a moyen de développer énormément de petits scénarios  avec des moyens limités ». Revenant sur leur projet de 5 ans qui s’achève, elle indique qu’il leur a permis d’aider un maximum de centres qui accompagnaient les enfants et des associations de parents. « Nous avons formé des futurs soignants et accompagné les formateurs des futurs soignants  sur deux établissements d’enseignement au Sénégal à savoir l’ISS Mbour et l’ENDSS à Dakar. Il y a moyen avec ces premières pierres qui ont été posées de disséminer et que les gens forment les autres formateurs  de manière à ce qu’au travers du Sénégal, d’autres écoles de soins infirmiers aux sages-femmes ou d’autres associations qui accueillent les enfants puissent également se former », fait-elle savoir. Elle invite à une sensibilisation au niveau du ministère de la Santé et celui de l’Enseignement, de la Recherche et de l’Innovation pour soutenir ces projets  de manière à ce qu’ils puissent s’étendre et surtout se pérenniser.  En ce sens, elle souligne que le plaidoyer est fait pour trouver des fonds afin de mieux accompagner cette couche de la population.

Pour le délégué général Wallonie-Bruxelles au Sénégal, Jean François Pakula, ce  colloque EVATI 2025 est  la résultante d’un programme de coopération mené  ensemble depuis cinq années. « C’est un programme de coopération de la commission mixte permanente de la délégation et de la fédération Wallonie-Bruxelles qui unit des partenaires aussi variés que du côté sénégalais  le ministère de la santé et de l’action sociale, le ministère de l’enseignement supérieur, l’ISS de Mbour et du côté belge avec la haute école libre de Bruxelles », dit-il.  Et de poursuivre: »C’est un programme en vue de  l’enfance et les vulnérabilités sociales qui s’intéresse évidemment à l’enfance en situation de handicap et tend à mettre en évidence des bonnes pratiques en la matière notamment l’importance de la simulation, de pouvoir utiliser la simulation ». De son avis, la simulation est un instrument non seulement de détection mais également d’action lorsque des problématiques se posent par rapport à ces enfants. « Le projet a deux axes, celui de prévention pour essayer d’éviter le handicap qui survient en général au moment de la naissance et également pour accompagner les enfants  qui sont en situation de handicap et leurs familles  souvent dans l’invisibilité avec  peu de possibilités d’accéder aux soins  et à la dignité qu’ils méritent tous », laisse-t-il entendre.