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Jeudi dernier, le Premier ministre Ousmane Sonko s’en est pris au Président français Emmanuel Macron, accusé d’avoir été en quelque sorte le complice de Macky dans sa répression contre son parti et ses membres. Dopé par la présence de Mélenchon et son mode de communication, il s’est exprimé avec le cœur.Des propos qui peuvent non pas créer une crise diplomatique entre ces deux pays, mais gêner le Président Diomaye, acteur et responsable de la politique extérieure du pays.
A moins que ce dernier ne pense la même chose que son Pm, il ressort de cette attitude, une inélégance que l’on n’avait pas l’habitude de voir. S’en prendre à un Chef d’Etat étranger de cette manière n’est pas forcément la meilleure des attitudes. On peut prôner le panafricanisme et personne n’aura rien à en redire là-dessus. C’est d’ailleurs l’attitude que nombre de sénégalais attendent de leurs autorités.
On peut aussi traiter d’égale à égale avec la France et avec tous les autres pays. Et c’est cela la posture responsable à adopter. Mais tout ceci doit se faire dans le respect des traditions diplomatiques faites de convivialité, de bienséance et de courtoisie.
L’un n’exclut pas l’autre. Il est important alors, de la part du Pm Sonko, à éviter d’entretenir une diplomatie parallèle en prenant des initiatives dont certains peuvent être préjudiciables à nos relations avec les autres. Ce qui serait, dans une certaine mesure, une forme de dualité au sommet et donc de bicéphalisme.
Le Sénégal peut rester ferme dans ses principes et son désir d’amorcer des ruptures fortes notamment dans les relations internationales mais, le tout, dans la courtoisie. Car, les pays africains dont les autorités s’expriment de cette façon sont déjà en crise avec la France. Nous ne vivons pas la même situation même si nous aspirons à plus de souveraineté et que la France a besoin de revoir sa copie dans ses relations avec les pays africains.
Assane Samb
