concert de casseroles
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Protestation contre Macky: Yewwi annonce une marche et un concert de casseroles

Le visage crispé, la voix rauque,  les leaders de Yewwi ont décidé de ne plus reculer. Décidés à en finir avec ce régime, les leaders ont dévoilé d’autres stratégies de lutte en attendant le 29 juin.

« Macky veut créer un  chaos généralisé comme le Rwanda. Pour dénoncer son attitude, j’en appelle à un concert de casseroles », a déclaré en substance le leader du Pastef Ousmane Sonko et tête de liste de Yewwi Askan Wi. Face à la presse, il a dénoncé avec la dernière énergie l’attitude de Macky Sall qu’il considère comme un dictateur.

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Yewwi Askan Wi ne décolère pas. Après sa manifestation tenue vendredi dernier qui s’est soldée par l’arrestation des quelques leaders, Khalifa Sall,  Habib Sy, Ousmane Sonko et Cheikh Tidjane Youm ont fait face à la presse.  Ces derniers sont à nouveau montés au créneau pour dénoncer les arrestations des leaders cités plus haut.  Loin de se décourager, Ousmane Sonko invite les populations à s’exprimer de la manière suivante : « utiliser des casseroles pour dire non à la politique de Macky Sall : » «  Il faudra faire du bruit et c’est un message fort. Pour ceux qui ont des voitures et des scooters, il faudra klaxonner tellement fort pendant 5 à 10 minutes à partir de 20h. C’est une forme de lutte. Mais un message fort à partir de mercredi », dixit Sonko.  Pour ce dernier, les gens vont s’organiser davantage pour  faire face à Macky Sall. « Les choses ne seront pas simples et elles ne le seront pas. Ça ne peut plus continuer. A commencer par Macky Sall, ils rendront tous compte de leur gestion », prévient Sonko.

 « Le 29 juin prochain : Macky devra m’arrêter ou me liquider »

Cette conférence de presse a été une occasion pour les leaders d’annoncer une autre manifestation le 29 juin prochain.  « Avec ou sans autorisation, nous allons tenir cette manifestation et qu’il soit prêt à nous arrêter ou à nous liquider. Car je ne resterai pas dans ma maison.  Je le dis devant le monde entier.  Tout le monde se tait.  Si sa justice inféodée  pense emprisonner le gens, que tout le monde s’organise au plan national pour organiser la résistance et de manière spontanée », souligne la tête de liste  nationale de Yewwi.

Revenant sur la manifestation du 17 juin, Ousmane Sonko ironise  en estimant que Macky a montré qu’il avait armé les forces de l’ordre. « Le réveil a été brutal. Il s’agissait d’un pouvoir qui a refusé que des citoyens manifestent et nous avions déposé une information administrative. Cela lui a fait très mal en pensant que nous étions out », argue Ousmane Sonko  qui estime que « Macky viole toutes  les libertés en instrumentalisant les corps de contrôle. Mais qu’il sache que cela aura des limites. Il se ment à lui-même.  Il est d’une méchanceté violente. »

Le maire de Ziguinchor  note  que « les seules fausses notes ont été l’arrestation de manifestants et de leaders. Et les plus grandes ont été les pertes en vies humaines qui relèvent des actions de Macky et ce sont des assassinats de sa part. Il use de la justice pour valider ses forfaitures, mais ils rendront compte un jour. »

Pour sa part, Habib Sy, un des leaders a invité Macky Sall à la raison. « Il doit revenir à la raison. Il est temps de prendre conscience en sortant par la grande porte et non par la petite porte.  La réplique sera plus grave si vous vous entêtez à rester au pouvoir. Ecoutez les conseils de votre épouse Marième Faye Sall », lui lance Habib Sy.

Abondant dans le même sens, Khalifa Sall enfonce  le clou : « Ce régime est meurtrier avec plus de 200 otages dont le seul tort est de vouloir exercer leur citoyenneté. Déthié Fall, Mame Diarra Fam, Ahmet Aïdara sont des exemples pour défendre nos droits »

Dans tous les cas, les leaders campent sur leur décision de vouloir tenir une autre manifestation le 29 juin prochain.

MOMAR CISSE

 

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