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Marie Joséphine Diallo est décédée ce mercredi après une mission accomplie au sein de cette deuxième institution du Sénégal. Secrétaire générale de l’hémicycle depuis 1996, l’assemblée nationale l’a vu ainsi accompagner six présidents dont le dernier, Moustapha Niasse, Secrétaire général de l’Afp qui a tenu, avec une douleur inexprimable, à rendre hommage à celle qui était appelée affectueusement Joséphine.
« Les Sénégalais avaient pris l’habitude de confondre l’image de cette icône avec celle de l’Institution, notamment lors des séances plénières marathons, pendant lesquelles elle assistait le Président de l’Assemblée nationale, avec discrétion et un savoir-faire à toute épreuve », témoigne le président de l’Assemblée nationale.
Selon Moustapha Niasse, Marie Joséphine Diallo avait gravi, dans le champ de l’effort, les marches qui la conduisirent au statut de Haut fonctionnaire de l’État au service de notre pays, le Sénégal. Prototype achevé de la promotion interne, tous les arcanes de l’Administration de l’Assemblée nationale lui étaient familiers, qu’il s’agisse, de la Bibliothèque, de la Rédaction au Service des Séances, à partir de 1979, de la Transcription, des Services législatifs ou du Secrétariat général, espace qui lui avait permis de se déployer sans discontinuité, depuis 1996.
Au plan international, Moustapha Niasse rappelle que Madame Marie Joséphine Diallo était, depuis 1989, Secrétaire administratif de la Section sénégalaise de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), Présidente du Réseau Africain des Personnels des Parlements (RAPP), de 2008 à 2019, Présidente de l’Association des Secrétaires généraux de Parlements Francophones (ASGPF), depuis 2007, membre de l’Association des Secrétaires généraux de Parlements de l’Union Interparlementaire (UIP).
Par ailleurs, renseigne le président Niasse, Joséphine Diallo a occupé d’éminentes fonctions dans le scoutisme féminin national et à l’échelle mondiale, où elle a notamment présidé le Comité Afrique de l’Association Mondiale des Guides et des Éclaireuses.
« C’est cette grande dame, Chevalier dans l’Ordre national du Lion, Officier de l’Ordre de la Pléiade (APF) qui, au soir de sa vie, frappée par la maladie, a courageusement poursuivi ses missions au service de la République, en évitant scrupuleusement le moindre congé pour prendre soin d’elle-même. Bénéficiant de ma confiance tout comme de celle de mes cinq prédécesseurs depuis 1996, elle est restée debout, malgré sa santé chancelante et n’a rendu les armes qu’à Dieu. Joséphine constitue un pan de l’histoire de l’Assemblée nationale » reconnaît la présente de l’assemblée qui reste conscient que son ombre continuera de planer au-dessus de l’enceinte de l’Institution, qui était une tranche importante de sa vie.
