La Commission des droits de l’homme des Nations-Unies et le Comité sont en croisade contre la polygamie, le fait pour des hommes de pouvoir épouser plusieurs femmes. Cette pratique, ancrée dans les traditions africaines et dans d’autres à travers le monde et cautionnée par la religion musulmane, est étrangère aux sociétés occidentales qui, en réalité, l’ont toujours combattue. En effet, même si les raisons avancées sont à tenir en compte, on ne peut pas se baser sur quelques exemples de cas pour bannir tout un système.
C’est la preuve, encore une fois, que l’Onu fonctionne largement sous influence et domination des occidentaux qui dictent, largement, leur vision du monde. C’est ce qui fait que l’homosexualité est encouragée et que la polygamie est dénoncée. Or, les Nations-Unies appartiennent à toutes les nations, à toutes les cultures et à toutes les civilisations. Et aucun groupe ne saurait imposer sa vision du monde. C’est plutôt dans le respect de la diversité source de richesse et d’enrichissement mutuel que la communauté des nations fonde ses idéaux de fonctionnement. Malheureusement, ces discussions au sein de la Commission des Droits de l’homme se déroulent comme si les femmes étaient contraintes à entrer dans des régimes polygames. Doit-on rappeler que la plupart du temps, ce sont les femmes qui, librement, choisissent d’entrer dans ces régimes.
Au demeurant, les États ne sauraient être stigmatisés parce qu’ils tolèrent la polygamie comme ils le sont parce qu’ils condamnent l’homosexualité. A chaque peuple ses valeurs. Les États et les organisations internationales ne doivent jouer que des rôles de régulation et non de substitution aux traditions et aux lois profondément ancrées dans les sociétés considérées.
Pis, il y a souvent une forte aversion envers ce que l’on ne comprend pas. Et le mépris racial et culturel fonde ses racines dans cet état de fait. Et les droits des femmes ne sont pas mieux respectés dans des régimes matrimoniaux monogames où nombre d’hommes ont de « seconds bureaux ». C’est un secret de polichinelle.
En clair, ce qu’il faut combattre plutôt ce sont les mariages précoces et les mariages forcés. Pour le reste, laissons aux hommes et aux femmes d’en décider.
Assane Samb