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Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique: Macky Sall reçoit une motion de remerciements de la part du corps diplomatique sénégalais
Forum International de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique: Macky Sall reçoit une motion de remerciements de la part du corps diplomatique sénégalais

Rencontre avec le Secteur Privé: Les confidences du Président Macky SALL

Le chef de l’Etat a reçu hier en audience une délégation du secteur privé national. Lors de cette rencontre tenue au Palais dans un contexte particulier, Macky Sall s’est confié à ses visiteurs. Des violences de ce début de mois à sa candidature, en passant par le regard de la communauté internationale sur le Sénégal et le cas Sonko, entre autres, le président de la République a largement commenté les évènements de ce début de mois. Extraits des minutes d’une audience riches en confidences…

Devant le patronat sénégalais, le chef de l’Etat a d’abord circonscrit le sujet en rappelant qu’en sa qualité de président de la République, il a des responsabilités nationales parmi lesquelles la création des conditions d’une paix durable dans le pays. Pour Macky Sall, cette paix « n’a pas de prix ». Mais, nuance-t-il, « est-ce qu’on doit accepter, au nom de la paix, que certains citoyens refusent d’aller répondre à la justice » ?

A cette question, sa réponse est pour le moins tranchante : « Si on laisse faire, on n’aura plus d’Etat » ! Il fallait alors rétablir l’ordre fortement troublé par des groupes dont l’objectif recherché était de paralyser le pays, en piratant les sites officiels de l’administration et en s’attaquant aux secteurs vitaux de l’Etat : l’eau et l’électricité notamment. Macky Sall rappelle qu’il s’agit d’une organisation bien pensée, visant à créer une situation de panique généralisée mais, que l’Etat, à travers les forces de défense et de sécurité, a su faire face.

Ne pas occulter les causes de ces évènements

A entendre le chef de l’Etat, dans cette affaire, il faut surtout « mettre en exergue les causes et ne pas s’en arrêter uniquement aux conséquences ». Aussi, selon des sources de Rewmi Quotidien, le président Macky Sall a été invité à prendre la parole à travers un message adressé à la Nation, comme il l’avait fait en mars 2021. Mais, le chef de l’Etat a poliment décliné cette suggestion. « J’ai déjà fait ma déclaration officielle au Conseil des ministres ; j’ai fait une minute de silence pour rendre hommage aux victimes et, je ne trouve pas nécessaire de prendre la parole une fois de plus », justifie-t-il. A ces yeux, ce qui est important, c’est qu’il reste « ouvert à toute initiative », en particulier, celle du secteur privé pour « contribuer à la paix et à la stabilité ». Car, ajoute-t-il, « aujourd’hui, l’image du Sénégal est détériorée à l’international ».

Pis encore, révèle Macky Sall, « même le risque pays est très élevé par rapport à ce qui s’est passé ». En conséquence, les investisseurs peuvent être très réticents vis-à-vis du Sénégal. « Lorsqu’ils voient qu’on détruit des multinationales, des commerces, des banques et des entreprises, les investisseurs ont des craintes et nous sommes obligés de payer des assurances », regrette le chef de l’Etat. En conséquence, il demande « à tout le monde de faire des concessions comme l’a déjà fait l’Etat ». Il dit à ce propos : « Je suis d’accord pour la paix mais pas à n’importe quel prix ».

Le cas Ousmane Sonko

Même s’il ne s’est pas longuement appesanti sur ce dossier, le chef de l’Etat, révèlent nos sources, a évoqué l’affaire Ousmane Sonko. Et, c’est pour dire que si la justice avait l’intention d’arrêter le leader de Pastef-Les Patriotes, elle l’aurait fait depuis longtemps. « Si on voulait l’emmener en prison, on l’aurait fait. On l’a arrêté au fin fond du Sénégal et on l’a déposé chez lui. Or, on aurait pu le déposer en prison mais, si on ne l’a pas fait, c’est surtout pour apaiser (le climat socio-politique) », explique Macky Sall. Dans le même sillage, il regrette et condamne la posture du F24 qui, au moment où le pays pleure ses morts, envisage de nouvelles manifestations. « C’est inexplicable », commente-t-il. Revenant sur le dialogue national qu’il a initié, le président de la République rappelle qu’il l’a voulu inclusif et « sans tabou ». « Tous les sujets peuvent y être abordés », rappelle Macky Sall qui cependant, reste intransigeant sur la manière d’aborder la question de sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. « Je n’accepterai pas que les gens viennent m’imposer des délais ou des postures. Ils disent que tout le monde peut être candidat sauf moi ; c’est inadmissible parce que sans fondement », tranche-t-il.

Au sujet de sa candidature, le président sortant rappelle que le moment venu, il dira ce qu’il a à dire. Mais, le chef de l’Etat le reconnaît lui-même : il est dans l’obligation de se prononcer sur cette question au plus tard au mois d’août. Et, quelle que soit la situation et les commentaires des uns et des autres, Macky Sall promet de ne jamais faire moins que Wade, Diouf, ou Senghor : « Je ne ferai jamais moins que mes prédécesseurs », confirme le chef de l’Etat.

Elhadji Mansour Ndiaye


 

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