L’Alumni des Anciens Stagiaires Sénégalais en Corée du Sud (ALASCO) a tenu son symposium annuel sur les thèmes de la gestion de la sécurité domestique selon le modèle Sud-Coréen et la Paix, sécurité et relance des activités économiques en Casamance. Occasion saisie par l’ALASCO pour faire un plaidoyer afin que les autorités puissent offrir plus d’opportunités aux Alumnis. Ce qui leur permettra de partager leurs connaissances.
Le sixième symposium de l’Alumni des anciens stagiaires sénégalais en Corée du Sud a servi de tribune pour ces derniers de plaider pour plus d’opportunités à leur retour. Selon Fama Cissé Thiam, présidente de l’ALASCO, cette rencontre s’inscrit dans le cadre des activités que l’ALASCO déroule pendant l’année. « Beaucoup d’alumnis vont en Corée du Sud pour des masters, mais ils sont laissés à eux-mêmes à leur retour. Leur expertise n’est pas toujours utilisée à bon échéant par les autorités. C’est pour cela que nous appelons nos gouvernants à être plus attentifs à ces alumnaïs-là parce que l’Alasco construit un creuset de compétences », dit-elle.
Et poursuivre : « Dans tous les domaines de compétences, il y a des membres de l’ALASCO et parmi eux qui sont dans les hautes sphères de l’administration comme directeurs, chefs d’agence. Mais, il reste toujours des choses à faire. C’est-à-dire utiliser le mieux possible les stagiaires qui reviennent de la Corée du Sud. « L’Etat n’offre pas des opportunités à ces fonctionnaires afin qu’ils puissent partager leurs nouvelles acquisitions académiques avec leurs compatriotes participant ainsi à l’émergence de notre pays. Ces fonctionnaires diplômés, des enseignants pour la plupart, retournent dans les classes, oubliant, à la longue, leurs expériences et savoir-faire acquis au pays du Matin calme », regrette-t-elle.
Revenant sur le modèle coréen, elle indique que c’est un modèle ultra performant pour le développement de nos pays. « Aujourd’hui, on parle de sécurité. Il y a un membre qui a fait la Corée du Sud, qui est un pompier, qui va nous parler de la gestion de la sécurité domestique, la sécurité de tous les jours, selon le modèle sud-coréen », renseigne-t-elle. Elle fait savoir que plus de 750 fonctionnaires sénégalais ont été formés en Corée du Sud. « Actuellement, il y a un groupe de 10 étudiants qui sont des stagiaires dans ce pays et qui sont du ministère des finances pour les besoins d’une formation. C’est une formation de courte durée des masters qui durent entre 13 et 18 mois avec des bourses qui également sont octroyées », laisse-t-elle entendre.
Et d’ajouter : « Ils sont inscrits dans des universités très prestigieuses comme l’université de Yonsei, la SNU, qui sont de grandes universités sud-coréennes qui ont une bonne place sur le classement Shanghai des universités à travers le monde ». A l’endroit des autorités sénégalaises, Mme Thiam plaide pour que cette coopération aille de l’avant et allégé surtout les procédures qui sont assez longues, ce qui fait qu’il y a de bons profils qui n’ont pas la chance de partir parce qu’ils sont venus en retard ou bien que la procédure a pris du temps quelque part.
Revenant sur les thèmes abordés, la présidente de l’ALASCO souligne qu’elle éclaire sur le traitement de la lancinante question de la sécurité, en général mais aussi comment faire valoir le modèle coréen comme inspirateur de nos politiques de gestion de la paix durable pour une bonne marche du Sénégal vers le développement. » Aussi cette orientation s’inscrit-elle sur l’essence même de notre structure, ALASCO, qui se veut, avant tout, une force de proposition de politiques de développement inspirées de la belle expérience sud-coréenne », dit-elle.