Les producteurs de riz établis dans le Walo étaient bien lancés. Beaucoup d’entre eux avaient bénéficié d’un financement de 78 millions de francs CFA pour cultiver 112 hectares de riz durant la contre-saison.
Les paysans avaient tout mis en œuvre pour arriver à une bonne production. Et une semaine après la Tabaski, les champs étaient arrivés à maturité. Il fallait récolter.
Ce ne fut pas fait. Alors, les oiseaux granivores passent et emportent 50% des cultures. Récemment, la pluie s’est abattue sur le reste. «Plus de 80% de notre production a été détruite par les eaux et les oiseaux granivores», rapporte le président du GIE «Suxali Walo», Cheikh Sarr, interrogé par Vox Populi.
Ce dernier indique que si les producteurs avaient à disposition des moissonneuses-batteuses, ils n’en seraient pas là. Pourtant, signale-t-il, «l’État avait subventionné des matériels, notamment des moissonneuses-batteuses, qui devaient aller dans les champs, mais elles sont garées à la SAED (Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal) de Ross Béthio».
«Je ne sais pas pourquoi, mais jusqu’à présent les moissonneuses-batteuses ne sont pas distribuées. Aujourd’hui, même s’ils les distribuaient, c’est trop tard», regrette Cheikh Sarr.