Marié et père de plusieurs enfants, Daouda Guèye va passer trois mois en taule. Le prévenu a été traduit en justice par sa voisine, A. Guèye, pour usurpation de fonction, tentative d’escroquerie et diffusion de photos contraires aux bonnes mœurs.
Daouda Guèye n’a pas froid aux yeux. Après avoir tenté de flouer sa voisine, A. Guèye, sans succès, il s’est comporté comme un maniaque sexuel. En effet, le jeune père de famille a appelé A. Guèye quand il a su que son fils se trouvait dans les liens de la détention. Se faisant passer pour le colonel Mactar Guèye en service à la maison d’arrêt de Rebeuss, il a demandé 100.000 francs à la dame pour aider son fils à sortir de prison. Une proposition qu’A. Guèye avait déclinée. Mais, l’imposteur voulait par la suite entretenir une relation coupable avec elle. Éconduit, Daouda Guèye tente de séduire sa victime en lui envoyant régulièrement les photos de son sexe. Choquée par l’attitude du mis en cause, A. Guèye entreprend des investigations et découvre qu’elle et son « prétendant » habitent dans le même quartier à Keur Ndiaye Lô. C’est dans ces circonstances qu’elle a saisi la justice. Comparaissant hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour usurpation de fonction, tentative d’extorsion de fonds et diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, le prévenu affirme qu’il voulait aider la partie civile à commettre un avocat. Sur ce, il a reconnu lui avoir réclamé 100.000 francs pour compléter le reste. À propos des photos, il a soutenu les avoir collectées sur Facebook. Sachant que les carottes sont cuites, l’époux infidèle dit au juge qu’il s’amusait.
Interrogée sur les faits, la plaignante confie que le comparant lui avait dit avoir obtenu son numéro via son fils. « Il m’avait contactée le 29 janvier dernier. Quand j’ai refusé de lui verser 100.000 francs pour l’élargissement de mon fils, il m’a draguée. Mais, je lui ai fait savoir que je suis dans les liens du mariage. À ma grande surprise, il m’envoie les photos de son sexe ainsi que d’autres images pornographiques. C’est un habitué des faits. Je veux qu’il arrête de se comporter de la sorte », a martelé A. Guèye.
Dans ses réquisitions, la représentante du parquet a sollicité la requalification de la tentative d’extorsion de fonds en tentative d’escroquerie. A cet effet, elle a requis deux ans de prison, dont un ferme. Assurant la défense des intérêts du prévenu, Mes Ndiack Bâ et Iba Mar Diop ont sollicité la clémence, arguant qu’une erreur avouée, est à moitié pardonnée. Au final, le juge a condamné le prévenu à deux ans de prison, dont trois mois ferme, après avoir disqualifié la tentative d’extorsion de fonds en tentative d’escroquerie.